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Le Sport Et La Drogue

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Par   •  22 Mai 2013  •  542 Mots (3 Pages)  •  1 412 Vues

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Courir, pédaler, nager… c’est bon pour la santé. Pourtant une pratique excessive et compulsive amène à un état de dépendance. On parle alors de bigorexie, une maladie reconnue par l’Organisation mondiale de la santé.

Une addiction dite "sans substance", silencieuse, longtemps même considérée comme une pathologie positive et qui est susceptible de toucher 4 % des Français, selon une étude réalisée en 2009 par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

DOSSIER

« Il ne faut pas nécessairement avoir une licence dans un club sportif pour devenir dépendant » prévient le docteur Patrick Laure, médecin-chercheur conseiller à la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et de la Cohésion Sociale de Lorraine (DRJSCS) et auteur d’ouvrages sur le dopage et la dépendance.

Comment bascule- t-on ?

Les raisons sont souvent multiples. L’obsession de la minceur en est une, mais aussi le comblement d’un vide affectif ou professionnel, la volonté de repousser ses limites, ou un enjeu compétitif… « Il apparaît que cette addiction est très souvent associée à des troubles du comportement alimentaire. »

Qui est concerné ?

Toute personne pratiquant une activité physique (sports d’endurance et musculation) à raison de plus d’une dizaine d’heures hebdomadaire peut devenir dépendante. « Michel Lejoyeux ( chef du service psychiatrie et addictologie de l’hôpital Bichat à Paris, N.D.L.R.) avait mené une étude, en 2008, dans des centres de fitness parisiens. Il avait alors établi que 42 % des pratiquants présentaient des critères de dépendance. Un chiffre confirmé par une étude américaine d’où il était ressorti que 45 % des athlètes présentaient au moins trois critères. »

Plus, toujours plus…

Comme pour toute autre dépendance (héroïne, cocaïne, alcool, etc.), le sujet doit augmenter les doses pour continuer à ressentir les mêmes effets. Sa vie s’organise alors, en priorité, autour de l’activité physique, délaissant progressivement sa vie sociale et familiale. Il ne supporte aucune entrave, allant même jusqu’à ignorer ses blessures le cas échéant. « C’est l’un des aspects de l’addiction. Rien ne peut l’empêcher d’y aller à partir du moment où il ou elle est capable de se lever. » Et de poursuivre : « Ce qui nous amène ensuite à la problématique du contrôle ou plus exactement de la perte de contrôle. C’est-à-dire que l’on perd la liberté de s’en abstenir volontairement. »

Les endorphines

C’est la libération par l’organisme d’endorphines – morphines internes -, à l’origine d’une sensation de bien-être, de plénitude, qui est responsable de cette accoutumance. « La personne se drogue à ses propres substances. La pratique intensive du sport augmente la sécrétion au-delà du niveau habituel », résume le médecin.

Le sevrage

C’est bien souvent quand il y a un arrêt brutal : retraite sportive pour les pros ou immobilisation due à une blessure ou à un accident grave pour les amateurs que la prise de conscience s’opère en même temps que l’état de manque se manifeste « Un syndrome sevrage apparaît

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