Scène du globe, Charlie Chaplin.

La scène du globe :

- Cette séquence prend la forme d'un ballet durant lequel Hinkel joue avec le monde comme un enfant avec un ballon (monde = jouet (image inquiétante)). La lenteur de la caméra donne un aspect léger à la scène par sa douceur, son élégance (registre lyrique/poétique = beau moment) ce qui tranche avec les projets du dictateur.

- Le décor monumental montre au contraire la volonté de puissance du dictateur.

- La mise en scène du ballet souligne la volonté d'imposer la dictature au monde : le monde est placé sous le signe de la double croix. Le personnage d'Hinkel est ambigu. Chaplin le présente à la fois comme un enfant, qu'on ne peut pas prendre au sérieux (registre comique = clown même dans la peau d’un dictateur) et comme un dangereux personnage (rires démoniaques, folie mégalomanie, projets...). Il apparaît comme totalement imprévisible et le pouvoir le rend ivre.

- La chute : Dans la dernière partie, le personnage est montré en plan resserré tenant le monde et le serrant entre ses mains. A force de le comprimer, le monde finit par exploser (vision prophétique). Ici, Chaplin utilise un gag burlesque pour ridiculiser Hitler qui pleure comme un enfant (registre pathétique) et son projet de domination du monde voué à l'échec (registre tragique = monde voué à être détruit entre les mains du dictateur). La musique change brutalement et devient sinistre.

- « Aut Caesar, Aut Nullus » → « César ou personne »

→ Nul homme est censé ignorer la loi

- Héritage qui légitimerait le pouvoir

- Usurpation de la divinité (=césar) au profit du dictateur

- Autorité divine (mise en valeur de l’autorité de la force)

- Paradoxe = sorte de folie (Monde blond dirigé par un brun) → Le peuple accepte l’illogique, la force compte au détriment de la logique

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