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Étude du roman Pierre et Jean de Guy de Maupassant

Étude de cas : Étude du roman Pierre et Jean de Guy de Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Octobre 2013  •  Étude de cas  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  864 Vues

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Introduction : Guy de Maupassant est un écrivain du XIXe siècle, qui est avant tout un romancier et un nouvelliste, mais il aussi été journaliste et essayiste. Considéré souvent comme une œuvre de la maturité. Pierre et Jean paraît en 1889, ce roman court obéit aux thèses du mouvement Réaliste et il est caractéristique de l'écriture de Maupassant. Le réel y est vu à travers le regard des personnages, notamment celui de Pierre, ce qui en fait un roman d'analyse psychologique. L'extrait qui nous intéresse se situe après l'annonce de l'héritage laissé par un ami de la famille à Jean, un des deux fils de Roland. Le frère de Jean, Pierre, va alors se promener sur le port. Au cour de cette promenade, des images lui apparaissent sous forme de double. Inconsciemment, la question de sa relation avec Jean commence à se poser dans l'extrait proprement dit, situé au chapitre 2, donc au début du roman. Pierre, perdu dans ses pensées, retrouve par hasard son frère sur la jetée. En quoi ce texte est-il déterminant dans la construction de la psychologie de Pierre ? Dans un premier temps on s'intéressera au thème du voyage qui agite le personnage, puis on s'intéressera au thème du double qui permet d'évoquer l'opposition entre les deux frères.

Môle = la jetée

I- Le thème du voyage

1) Le goût des extrêmes

Pour Jean, le môle est un endroit parfait pour s'isoler, ce qu'on devine au faite qu'il parle très peu dans cet extrait, quasiment toujours pour répondre à son frère. Pierre, pour sa part, voit dans ce lieu un espèce de passage d'où partent et arrivent les bateaux. C'est donc ce lieux et sa fonction qui sont prétextes au monologue de Pierre. Il évoque « ses désirs fous de partir » et son envie de liberté qui se lit à travers le champ lexical de la liberté : « délivré », « libre », « sans entraves », « où bon lui semblerait », « libres ». Ce monologue montre aussi que Pierre a des envie de contraste et d'extrêmes. Il parle de « désirs fous » et ensuite il fait une série d'oppositions : nord/sud, filles pâles/filles cuivrées, blondes suédoises/brunes havanaises, oiseaux-mouche/éléphants, petit feux/grandes fleurs... Ainsi, le départ de Pierre à bord d'un bateau à la fin du roman est une nouvelle fois annoncée par cet extrait. Son goût pour la beauté des extrêmes en fait un émule ( un semblable, quelqu'un qui nous a inspiré) de Charles Baudelaire qui trouvait la beauté jusque dans le mal ( ex : Les Fleurs du mal).

2) L'opposition à Jean Dans ce passage, le caractère des deux frères est fortement contrasté. La nature curieuse de Pierre est soulignée plusieurs fois : « Il s'approcha, curieux », il parle de « tous les coins du monde ». De son côté, Jean paraît peut intéressé par les voyages. Fort de son héritage, il pense à s'établir et à épouser madame Rosémilly. Pierre se moque de lui et fait preuve d'ironie, « je te laisse rêver d'avenir », qui répond, en quelque sorte, au « mais oui ». Alors que Jean reste assis, Pierre se relève et annonce qu'il à « besoin de marcher », cela montre bien la différence de comportement ; alors que l'argent permettrait à Pierre de voyager, il va permettre à Jean de se fixer, de s'établir.

II- Le thème du double

1) Une présence du fantastique Se croyant seul sur le môle, Pierre sent une présence, « une ombre, une grande ombre fantastique ». On retrouve là un des thèmes du Horla, un conte fantastique écrit en 1886 mais dont la deuxième version date de 1887.c'est donc une nouvelle fantastique qui est contemporaine de l'écriture de Pierre et Jean . Cet effet est renforcé par la rapidité de l'action : « soudain par l'obscurité », « tranchée large et noire », « haute voile brune », « une grande ombre », par le silence avec la triple répétition de « sans un bruit » et par l'aspect furtif de la barque : « glissa », « doucement poussée ». Au chapitre 4, Pierre retournera sur la jetée et entendra « une plainte lamentable et sinistre », celle d'une sirène de bateau qui répond en quelque sorte à sa propre douleur.

2)

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