Commentaire sur le roman Pierre Et Jean de Guy De Maupassant

Ce texte est un extrait du livre Pierre et Jean, de Guy de Maupassant, publié en 1888. Maupassant a écrit plusieurs romans. Guy de Maupassant est un écrivain réaliste de la fin du XIXème siècle. Le texte présenté constitue le début du roman, son incipit, et décrit une sortie familiale en barque. Quelle est la fonction de cette scène au début du livre ? Dans un premier temps, nous étudierons l’aspect et le contenu de cet incipit puis les personnages.

Dans un premier temps, cet incipit est un incipit traditionnel.

D’abord, la scène se situe sur l’eau d’où l’emploi des CCL : « sur l’eau » (l.2), « mer » (l.3) et « bateau » (l.4), et ils étaient près des « falaises » (l.16). Aussi l’heure est mentionnée : « un quart d'heure » (l. 1), « depuis midi » (l.7) et « l'après-midi » (l.39). Les indices spatio-temporels prennent le lecteur dans une scène de pêche, ils permettent de situer la scène où se trouvent les personnages. Mais les indices spatio-temporels ne sont pas précis, on ne peut pas situer où et quand les personnages se trouvent précisément. Cet incipit commence par l’interjection « Zut ! »(l.1) qui attire l’attention du lecteur, qui montre que le père utilise des termes familiers et aussi marque la surprise.

Dans un second temps, la présentation générale des personnages est faite au fur et à mesure que le texte progresse.

D’abord la présentation des personnages principaux. Les personnages sont présentés dans la situation d'une scène familiale. Introduction de la famille : monsieur Roland, madame Roland et leur deux fils : « père Roland »(l.1), « Mme Roland »(l.4), les enfants « Ses deux fils, Pierre et Jean »(l.9). Et avec eux sur le bateaux se trouvait une invitée « Mme Rosémilly » (l.4). Cet incipit est centré sur la personne du père d’où l’ouverture de la scène avec sa première réplique « Zut ! », et dans cet extrait il a trois répliques en tout et plus longues que celles des autres personnages. Maupassant montre le personnage de M. Roland par le dialogue : il apparaît égoïste et colérique d’où l’adjectif « furieux » (l.6) mis en apposition et les négations : « Ça ne mort plus du tout. Depuis midi je n’ai rien pris. On ne devrait jamais pécher qu’entre homme ; les femmes vous font embarquer toujours trop tard » (l.7-8 ) ce qui montre qu’il est en colère et un homme intéressé avant tout par la pêche. Egalement, il a plusieurs désignations : « le père Roland » (l.1-23), « Jérôme » (l.6), « le bonhomme » (l.6-40), « papa » (l.11), « M. Roland » (l.12), « son mari » (l.19), « le vieux pêcheur » (l.26), : « le père » (l.33) ceci montre qu’il est le centre de l’incipit.

Sa femme est plus contemplative : « regardait d’un air attendri le large horizon de falaises et de mer. »(l.16). Les deux femmes sont juste évoquées, et la plupart du temps elles sont absentes. De plus, on n’a aucune idée de leur aspect physique. Mme Roland dort à l'écart du groupe : « assoupie à l'arrière du bateau » (l.4), et elle se réveille lentement : « s'était tout à fait réveillée » (l.16), et félicite son mari (l.18). Mme Rosémilly, l'invitée, est nommée deux fois aux lignes 4 et 13 mais ne parle pas.

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