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Étude du poème Le pain de Francis Ponge

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Par   •  27 Septembre 2014  •  971 Mots (4 Pages)  •  1 409 Vues

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Francis Ponge est un poète contemporain du XX siècle .Il est connu pour son recueil Le Parti pris des choses paru en 1942. Ce recueil est constitué de poèmes en prose. En effet, dans ce recueil Ponge nous donne une autre vision des objets du quotidien souvent banal.. Ainsi l 'extrait que nous allons étudier est le pain, nous avons une  description en quatre courts paragraphes imagés, il magnifie un aliment commun et le charge de significations. L'observateur, en effet, y manifeste sa fascination, mais il joue aussi sur le langage afin de lui conférer la dimension d'un véritable symbole.

I. une vision nouvelle

A force de trop voir les choses, nous cessons de les voir réellement. Ponge souhaite offrir au lecteur une vision renouvelée.

1. Une description précise

La description commence par une vision lointaine du pain ("panoramique") qui se rapproche petit à petit de l'objet pour l'observer en détail, et pour finir par voir l'intérieur du pain : Chaînes de montagnes -> "vallées", crêtes", "ondulations", "crevasses" -> "sous-sol" (exprime un jugement, le fait qu'il soit sous la terre).

→ Comme si le pain était un objet immense que l'on ne pouvait voir en seul regard.

→ On passe du macrocosme au microcosme.

→ Utilisation du présent de vérité générale pour valoriser le pain en exposant la vérité.

2. Une valorisation de la surface externe du pain

Le pain est un objet banal du quotidien. Il est pourtant présenté de façon très valorisante par le poète Francis Ponge.

Adjectifs "merveilleuse", "panoramique" en tout début de poème (= transfiguration, sortir le pain de la réalité).

→ changement d'échelle (= grandit) : registre épique.

→ notion d'immensité = métaphore « four stellaire » (métaphore du volcan).

→ « durcissant » est un éloge du pain car croûte = croûte terrestre

Comparaison du pain à des chaînes de montagne → donne de l'importance à cet objet banal (les monts Taurus sont une chaîne de montagnes turques).

3. Une dévalorisation de l'intérieur du pain

Le changement de description entre croûte et mie est symbolisé par un tiret.

Avant le tiret : mélioratif, belle lumière ; après le tiret : péjoratif, "sans un regard pour" => nette rupture.

Ponge décrit l'intérieur du pain de façon très péjorative.

Succession de 2 adjectifs péjoratifs associés : "mollesse ignoble", "lâche et froid" → « froid » représente l'absence de sensation et de chaleur.

"lâche" : double sens à prendre soit au premier degré (lâche = pas compact) ou comme une personnification du pain = pas courageux.

Mollesse de l'intérieur du pain. Comparaison à une éponge.

→ « masse amorphe » = allitération en [m] avec « mie », « main » et « mollesse ». Cela insiste sur le côté péjoratif, c'est la pâte qui est exprimé par ce GN. Elle désigne le travail du pain, quand on le pétrit → « sous la main ». On ne sait pas qui la créer car pas de vie « amorphe ».

Sonorités : "feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées" → Allitérations en [f] et en [s].

→ "Lorsque le pain rassit" = réflexion sur le temps qui passe avec la destruction du pain.

→ Champ lexical de la décrépitude : "fanent" (métaphore de la dégradation =

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