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Étude du poème Brumes Et Pluies de Charles Baudelaire

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Par   •  22 Mai 2015  •  865 Mots (4 Pages)  •  26 392 Vues

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Séquence 8, écriture poétique

Plan possible « Brumes et pluies », Baudelaire

Intro : Quelques mots sur Baudelaire, Les Fleurs du Mal, le mouvement et le thème du poème (voir leçon correspondante) + sonnet en alexandrins forme classique mais modernisme par les rimes plates et le sizain

Problématique : Comment Baudelaire parvient-il à faire une description laudative des saisons mornes à partir de références picturales et littéraires et d’une versification originale ?

I – Un paysage funèbre

1) Le paradoxe des saisons

Mention directe des saisons au premier vers avec un rythme ternaire + virgules + pluriels, donne une impression de répétition de ces saisons. L’été n’est pas cité et le printemps est « trempé de boue » = étrange, normalement l’été et le printemps sont source de création (renouveau, soleil radieux, la vie après le froid de l’hiver, etc.)

 Au Moyen Age, mouvement littéraire bucolique (La reverdie), qui célébrait la nature et le printemps = ici Baudelaire ferait presque une espèce de parodie en écrivant sur ce qui est froid et humide.

Echo au vers 11 avec « Ô blafardes saisons, reines de nos climats » = absence de lumière et de couleur + personnification (reines) pour montrer leur pouvoir et leur importance, leur répétition (reine = ce qui règne, ce qui reste) = les saisons mornes et pluvieuses ont le pouvoir.

2) Une atmosphère lugubre

Dominante du vent (référence à Edgar Allan Poe), « autan froid » = oxymore, l’autan étant un vent du Sud plutôt chaud = ce qui est censé être tiède et agréable est devenu froid + la « girouette qui s’enroue », image typiquement gothique (sombre), la girouette qui tourne dans la nuit sans s’arrêter, impression de vent qui ne s’arrête pas

Impression de monotonie sans fin, « grande plaine », cycle des saisons, « longues nuits », « aspect permanent » + v. 4, « vague » et « vaporeux », indécision, choses brouillées, comme le frimas (mélange d’eau et de glace) ou de boue (eau et terre) = une monotonie jamais complètement noire ni complètement blanche, mais grise, absence totale de couleur parfaitement représentée au vers 12 avec l’oxymore « pâles ténèbres ».

On retrouve cette impression d’éternité monotone avec le dernier vers, utilisation de l’adjectif « hasardeux » = là encore, choses vagues, pas complètes.

Ce paysage extérieur marqué par la grisaille et la monotonie est en réalité la retranscription d’un paysage intérieur et des interrogations personnelles du poète.

II – L’oxymore intérieur

1) Des pensées morbides

Champ sémantique de la mort, « linceul », « tombeau », « corbeau », « funèbre », « lit hasardeux » (peut-être le cercueil) = la mort est omniprésente dans ce poème et le poète la ressent très fort (elle « l’enveloppe » et « descend » sur lui, il ne peut pas y échapper)

Présence du corbeau, de la nuit sans lune et de la girouette, images gothiques/fantastiques empruntées à Poe (Baudelaire fut le traducteur de ses œuvres), rajoutent au côté macabre de cette histoire

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