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Étude du livre Patients de Grand corps malade

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Par   •  3 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 161 Mots (9 Pages)  •  2 596 Vues

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itre du livre : Patients.

Auteur : Grand Corps Malade.

Editeur : Don Quichotte.

Date d'édition : 2012.

Nombre de pages : 164 pages.

Biographie de l'auteur :

Fabien Marsaud est né le 31 juillet 1977 au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis. Son père est un haut fonctionnaire territorial et sa mère est bibliothécaire. Dès son enfance, il se passionne pour la pratique du sport et notamment le basket. Son rêve est de devenir plus tard professeur de basket. Il obtient un bac L et intègre l'équipe de basket d'Aubervilliers. Deux semaines avant de fêter ses vingt ans, Fabien Marsaud se déplace les vertèbres suite à un plongeon dans une piscine d'un niveau d'eau trop bas. Il est évacué en hélicoptère. Il effectuera une rééducation d'une durée d'une année qui lui permettra de retrouver l'usage de ses membres. Fabien Marsaud aime aussi écrire des textes. Il deviendra un artiste de Slam nationalement reconnu. Il produira plusieurs albums sous le pseudonyme de Grand Corps Malade, en référence à sa taille, mais aussi à son accident. Il rédigera en 2012 un livre intitulé "Patients" qui raconte son séjour en centre pour personnes handicapées.

Le genre :

Témoignage autobiographique d'une partie de sa vie.

Résumé :

Je m'appelle Fabien. Je suis tétraplégique incomplet après avoir heurté avec ma tête le fond de ma piscine lors d'un plongeon, quelques jours avant mes vingt ans. Après avoir passé un mois en réanimation, on me transfère, en plein mois d'août, dans un centre de rééducation pour personnes handicapées.

Mes débuts dans mon nouveau centre sont très pénibles, je me sens atrocement mal et fatigué. Chaque acte de la vie quotidienne est une galère et une mise à l'épreuve de ma dignité d'homme. Le professionnalisme d'Ernest, l'aide-soignant, m'aide un peu. La première fois qu'on me met en position assise est un calvaire. Moi qui rêvais de ce moment, je déchante rapidement.

Les médecins ont annoncé à ma famille que je finirais ma vie en fauteuil roulant. À mon stade, l'intérêt de la rééducation que je vais suivre est de récupérer un peu d'autonomie. Le premier patient que je croise dans mon nouveau centre me souhaite la bienvenue chez moi. Chez moi ? Mais il est ouf lui. La seule chose dont je rêve, c'est de me tirer d'ici !

Peu après mon arrivée, on m'attribue mon premier fauteuil roulant électronique. C'est mon premier grand pas dans mon combat pour retrouver un peu d'autonomie. J'en profite donc pour visiter un peu le centre. Je fais connaissance de Kevin, un fana de Bob Marley, le courant passe bien. Il souffre d'atteintes cérébrales et ne se souvient jamais de mon prénom.

Chantal, l'ergothérapeute du centre, va me donner des astuces pour mieux me servir de mon fauteuil et gagner en indépendance. Grâce à elle, j'arrive à ne plus me coltiner M6 Boutique sans pouvoir zapper. Cela peut paraître anodin, mais moi ça m'a fait un bien fou !

Par la suite, on me transfère dans une chambre commune. Éric, mon nouveau coloc' est assez spécial. Pourtant, ça va, on cohabite bien. Il nous arrive même de faire de la dérision sur notre façon d'aller à la selle.

Mon processus de resocialisation continue, puisqu'on m'accorde le droit de manger à la cantine ! Je suis très heureux, mais à chaque fois, cette satanée dépendance m'empêche de kiffer pleinement mes nouveaux acquis. Et les galères continuent, comme cette fois, où j'ai pas pu manger à la cantine car le soignant avait oublié de recharger mon fauteuil la veille...

Je commence à m'habituer aux soignants du centre. Ils ont tous leurs particularités. Certains aiment dire "il" au lieu de "tu", d'autres m'appellent Sébastien. Christiane, elle, est très brusque dans ses gestes. Les infirmières sont des tue-l'amour avec leurs sondages urinaires. Mais, je m'adapte, car je dépends d'eux pour chaque acte de la vie quotidienne.

Il y a pas mal de jeunes de mon âge dans le centre. Ça permet de mettre un peu d'ambiance. Des liens se tissent. Vu qu'on est tous dans la même mouise, on y est un peu contraint. Je fais la connaissance de Toussaint et de Steeve. Je me rends compte que le handicap nous rend tous identiques, malgré nos parcours différents.

Je fais aussi connaissance de Farid, handicapé depuis l'âge de quatre ans. Son malheur lui a donné quelques avantages sur nous. Il est plus habile avec son fauteuil et a pleins de projets d'avenir contrairement à nous. Il m'aidera beaucoup dans mon combat, en me donnant son amitié et de précieux conseils pour gagner en autonomie.

Avec Farid, on aime bien sortir dans le parc du centre, pour prendre l'air, mais aussi pour s'évader. Parfois, on se fait des petites excursions nocturnes dans le centre. Braver l'interdit nous permet de nous sentir vivants.

C'est lors d'une de nos sorties nocturnes que l'on fait connaissance de Fred, un patient du service des grands brûlés. C'est la première fois que je voyais un grand brûlé, ça m'a impressionné. L'odeur dans ce service est nauséabonde. Mais ici, on s'adapte à tout.

Les séances de rééducation vont crescendo. Elles évoluent pas mal au fil du temps et ça commence à payer. Lors d'un concours improvisé de "tétra boxe", je remarque que je regagne de plus en plus l'usage de mes membres. Au lit, j'arrive à me tourner à droite tout seul ! Je progresse plus vite que mes potes.

François, mon kiné, est plein de vitalité. Il partage avec toi son métier, t'explique tout ce qu'il fait. Grâce à la "méthode François", bien différente de celles de certains autres soignants, je m'implique beaucoup dans mon processus de rééducation. Et ça paye. Lors d'une séance à la piscine, je me retrouve pour la première fois debout. J'ai ressenti un immense bonheur à ce moment-là.

Par la suite, j'ai fait connaissance d'une des rares filles du centre, Samia. Je la trouve mignonne, elle aussi visiblement. Mais ça n'ira pas plus loin. J'ai une copine et j'y suis fidèle. En y pensant, je me demande comment font les gens pour s'embrasser en fauteuil roulant !

L'ombre du suicide plane sur le centre.

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