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Fiche De Lecture: Patients de Grand corps malade

Dissertation : Fiche De Lecture: Patients de Grand corps malade. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2014  •  1 887 Mots (8 Pages)  •  3 870 Vues

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UE 6.1 S1 « METHODES DE TRAVAIL » - FICHE DE LECTURE

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES COMPLETES DE L’OUVRAGE :

Titre : Patients

Auteur : Grand corps malade (de son vrai nom Fabien Marsaud)

Référence : Villeneuve-d’Ascq : Don Quichotte, 2012. ISBN : 978-2-35949-097-8.

Lieu ou l’ouvrage a été trouvé : Librairie

Nature de l’œuvre et information sur l’auteur :

Il s’agit d’un témoignage autobiographique

L’auteur Fabien Marsaud est né le 31 juillet 1977, en Seine-Saint-Denis.

Sportif et passionné de basket il décide d’en faire sa carrière en passant un diplôme dans le sport. Il est néanmoins, plus connu en tant que slameur sous son pseudonyme Grand corps malade, qu’il adopte en 1999, année durant laquelle il retrouve l’usage de ses jambes, perdue deux ans auparavant, suite à un accident l’ayant laissé paraplégique et dont il témoigne dans son récit autobiographique « Patients », parut en 2012.

I SYNTHESE DE L’OUVRAGE :

Dans ce témoignage Fabien Marsaud nous emmène avec lui dans un univers qu’il se voit contraint de découvrir, il nous guide dans un monde qui, jusqu’alors, lui était totalement inconnu et vers ou son accident l’a mené pieds et poings liés durant l’année de ses vingt ans, celle qui aurait probablement dû être l’une des plus belles de sa vie…

Il décide de nous faire part de chacun de ses sentiments, quelle que soit la situation qu’il rencontre. Il nous guide dans les couloirs de son centre de rééducation, nous présente chacune de ses rencontre, en gardant constamment un sens de l’observation

pointu et une autodérision à toute épreuve. Il trace à travers ces quelques lignes empreintes d’espoir, le chemin de son rétablissement.

Les trois principaux concepts repérés dans l’ouvrage sont les suivants :

- La dépendance

- La pudeur

- La temporalité

La dépendance peut être définit comme suit : « réduction totale ou partielle résultant d’une déficience, dans la capacité d’accomplir une activité d’une façon, ou dans les limites considérées comme normales pour un individus ».

Ce concept est probablement celui qui ressort le plus dans l’ouvrage, en restant extrêmement lié à celui de l’autonomie «Je découvre les joies de l’autonomie zéro, de l’entière dépendance aux humains qui m’entourent et que je ne connaissais pas hier ». Son handicap le force à devoir s’adapter en permanence à ce que le personnel soignant lui propose, c’est uniquement son autonomie psychologique qui lui permet de ne pas être un simple acteur de sa vie dans ce centre. C’est en intégrant par lui-même le fait que sa condition physique et le sort de celle-ci ne repose pas entre ses mains, et en acceptant la douloureuse (sur le plan mental) séparation de son corps et de son esprit, qu’il va pouvoir survivre.

Cette dépendance l’amène à reconsidérer sa vision de l’autonomie et tout particulièrement la valeur qu’il lui porte. Il s’aperçoit que, privé en partie de celle-ci, elle revêt une importance capitale dans chaque moment de sa journée, même pour des actes auxquels il n’avait peut-être jamais prêté attention auparavant « pouvoir zapper c’est un grand pas vers l’autonomie » . Son rétablissement progressif lui permet de redécouvrir à petite bouchées le goût de l’autonomie et à la déguster avec un plaisir beaucoup plus intense que s’il ne l’avait jamais perdu.

Le concept de pudeur est, quant à lui, raccordé de près à l’intimité et à la dignité, c’est un besoin et un droit qui est relatif à chaque individu afin de se protéger du regard et du jugement d’autrui.

Le fait de devenir dépendant amène le patient à devoir délaisser une part de son intimité, dans son cas Fabien Marsaud nous exprime la gêne qu’il a pu ressentir dans les situations ou sa pudeur a était mise à rude épreuve. Sa notion de pudeur qui lui était propre jusqu’alors n’était géré que par lui, il en était le seul maître jusqu’à son accident, cependant celui-ci ne lui a pas retiré l’importance qu’il accordait à son intimité mais la possibilité de pouvoir la préserver. Désormais il n’a plus de contrôle sur son corps et doit faire son possible pour faire abstraction d’un quelconque sentiment de honte lorsque celui-ci est à découvert. Il s’efforce donc de voir au-delà, de relativiser la situation. Pour cela il préfère se mettre, en quelque sorte à la place de la personne qui le vois sous son plus simple appareil, afin de ne pas vivre la rupture de cette norme comme un traumatisme « Il accomplit ces mêmes gestes depuis tellement de temps, tant de corps sont passés avant le mien sous ses mains expertes, que l’aspect gênant disparaît assez vite ». Il arrivera donc à s’adapter au fur et à mesure à cette contrainte, puisque dans l’environnement ou il se trouve, le respect de la pudeur n’a plus le même caractère . Le respect de son intimité et de sa dignité dépendent donc à la fois du soignant mais tout particulièrement du patient qui se doit d’accepter la modification de ce qui définit ces deux normes dans ce nouveau contexte, afin de ne pas vivre cette situation comme la violation de sa pudeur.

Le concept de temporalité est manifeste dans la relation de soin, l’auteur qui nous livre sa vision de patient, nous laisse clairement percevoir que sa notion du temps se retrouve modifié par rapport à avant, de plus elle est totalement différente de celle du personnel soignant.

Fabien Marsaud qui jusqu’alors était un sportif aux journées actives, se retrouve du jour au lendemain

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