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Étude de l'ouvrage Des Délits Et Des Peines de César Beccaria

Note de Recherches : Étude de l'ouvrage Des Délits Et Des Peines de César Beccaria. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2014  •  416 Mots (2 Pages)  •  939 Vues

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Juriste italien, lecteur et admirateur de Rousseau, de Montesquieu, des encyclopédistes, Beccaria fait paraître en 1764 son traité sans nom d’auteur à Livourne. Il y dénonce les inégalités et les abus de droit pénal notamment la peine de mort. Il fut l’un des premiers à préconiser l’éducation comme moyen de réduire la criminalité. Le succès je l’ouvrage le fait sortir de l’anonymat : décrié par le clergé et l’Inquisition célébré par les intellectuels (Montesquieu, Voltaire), Beccaria est rapidement contraint de quitter l’Italie.

Beccaria aborde dans ce texte le thème de la peine de mort.

Hostile à la peine capitale (= thèse développée dans ce texte), il a recours à plusieurs arguments :

juridiquement, il est inconcevable de donner à quelqu’un le droit de tuer. (cf. ce qui est surligné en jaune aux lignes 4 à 6 et 11 -12).

Ensuite, il avance l’argument selon lequel un état bien structuré dispose de forces de l’ordre pour maîtriser toute personne menaçante. (cf. ce qui est surligné en jaune aux lignes 35 à 39).

Enfin, Beccaria affirme que l’emprisonnement est plus dissuasif que la peine capitale finalement très passagère 5 (cf. ce qui est surligné en jaune aux lignes 57 et 58).

Considérant que convaincre signifie vouloir faire adhérer à une thèse en recourant à des arguments rationnels et que persuader signifie vouloir adhérer à une thèse en jouant sur les sentiments, on peut considérer que Beccaria cherche, dans ce texte, à la fois à convaincre et à persuader.

Au début de son argumentation, il cherche plutôt à convaincre. L’argument juridique (cf. ci-dessus), les exemples historiques s’y prêtent davantage. On relève des termes, surlignés en vert, qui indiquent bien que l’auteur vise à convaincre, des verbes employés très fréquemment dans le domaine très rationnel des sciences (« démontrer », « prouve[r] »), le lexique du droit (plusieurs occurrences de ce mot), de la politique.

Les lignes 53 à 56 font figure de transition. Beccaria écrit que « si le langage de la raison [c’est-à-dire tout ce qui précède et relève d’une volonté de convaincre] ne suffit pas », « il suffira d’étudier la nature de l’homme ». L’expression « nature de l’homme » laisse entendre qu’on va s’intéresser davantage à l’émotion.

Suit d’ailleurs un vocabulaire (surligné en rose) plus à même de marquer émotionnellement le lecteur. On remarquera également qu’en cette fin de texte, il emploie le pronom « nous », incluant le lecteur avec lui, faisant de lui un complice alors qu’au début, il avait recours au pronom « je » et qu’il n’interpellait le lecteur que par le biais de questions rhétoriques (cf. les 5 questions du 1er§).

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