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Étude de l'essai (livre III,2) Du Repentir Montaigne

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Par   •  29 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  483 Mots (2 Pages)  •  4 678 Vues

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Du Repentir (3e livre, Chap. 2)

Intro :

Ce passage appartient à la 3ème édition des Essais publiée par une amie, Mlle de Gournay, après la mort de Montaigne. Plus qu'une morale, comme le titre des chapitres (de l'amitié, de la vanité, de l'institution des enfants...) pourrait le faire croire, les Essais constituent davantage un art de vivre. En quoi ce passage peut-il témoigner à la fois de l'oeuvre dans son ensemble et situer l'auteur dans son époque et dans le courant littéraire humaniste?

I - Un individu universel :

Iloppose son individualité à celle des autres (« le peuple », « je »)

Il n'est pas un modèle mais un exemplaire d'humanité (« chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition »)

Le refus d'être un modèle s'explique non par de la modestie mais par l'impossibilité d'être quelque chose d'immuable dans un monde par nature instable (« le monde n'est qu'une branloire pérenne »). il reprend la doctrine du philosophe grec de l'Antiquité Héraclite : « rien ne subsiste, rien ne demeure jamais identique ».

Dans un monde où actionet agitation sont parfois confondues, la sagesse réside parfois chez les plus humbles (« Je propose une vie basse et sans lustre.. »).

II – Un homme en quête de la sagesse

D'emblée, Montaigne se situe dans le courant humaniste et le refus de l'enseignement didactique (« Les autres forment l'homme, je le récite »)

Le monde etant en perpétuel mouvement la vérité ne peut être fixe et inuable. Dire la vérité c'est dire le changement (« je ne contredis...je ne la contredis point »). Se contredire c'est refuser de se fixer dans un état définitif » (« mon âme est toujours en apprentissage et en espreuve »))

III – L'aspect religieux

- Il s'agit ici d'une réflexion sur un thème majeur de la religion chrétienne : le Repentir.

Pour l'auteur on ne peut pas rejeter comme étranger un péché ou un vice faisant partie intégrante de notre personnalité car se serait rejeter cet « autre moi-mesme ».

Montaigne insiste sur le mot « passage » qu'il oppose à « l'estre » (« je ne peins pas l'estre je peins le passage ») : il oppose ici la stabilité d'un état et le mouvement. Sur un plan métaphorique le passage désigne la transition de la vie à la mort : peindre le passage c'est parler de l'essence même de l'Homme ».

Conclusion :Ce passage est typique de l'oeuvre de Montaigne en ce sens que ce dernier vise à peindre la nature humaine à travers sa propre vie et, par voie de conséquence, à voir dans l'individu le reflet de l'humanité. Son but n'est pas l'exaltation du moi mais la recherchede la sagesse au travers des expériences et de l'observation de la marche du monde. Ouverture de l'esprit, refus du dogmatisme, références à la sagesse antique, insistance sur l'Homme, tout concourt à replacer ce

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