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William Golding, Sa majesté des Mouches, 1954

Fiche de lecture : William Golding, Sa majesté des Mouches, 1954. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2020  •  Fiche de lecture  •  2 117 Mots (9 Pages)  •  837 Vues

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William Golding, Sa majesté des Mouches, 1954.

Compte-rendu de lecture

I. Présentation du livre

William Golding a écrit et publié Sa Majesté des Mouches en 1954. J’ai utilisé l’édition Belin Gallimard traduite par Lola Tranec. Le livre a été publié dans la Collection Folio.

Le roman pourrait dans un premier temps s’apparenter à un roman d’apprentissage puisqu’il est question d’un groupe d’enfants, on peut établir un lien avec le genre de la robinsonnade qui naît sous la plume de Daniel Defoe avec Robinson Crusoé puisqu’il se passe sur une île déserte. Cependant plus on avance dans le récit plus on comprend qu’il s’agit d’un autre genre de roman.

II. L’intrigue en quelques mots

Un groupe d’enfants est sur une île. Leur avion s’est écrasé, ils sont les seuls survivants. Nous ne savons pas grand-chose de l’accident, du lieu précis.

L’important est ailleurs, l’important est de raconter comment un groupe d’enfants constitués de jeunes garçons de 6 à 12 ans vont devoir s’organiser pour survivre sur cette île. Comment faire pour subsister ? Comment s’organiser ? Vont-ils devoir recréer une nouvelle société ?

III. Les personnages.

Rapidement l’action fait apparaître des personnages importants que je vais présenter.

Le premier personnage à apparaître s’appelle Ralph. C’est un garçon au tempérament raisonnable et pragmatique. Il est élu chef de façon hasardeuse au cours d’un rassemblement spontané sur la plage. Il est associé à une conque dans laquelle il souffle pour rassembler et réaliser des meetings pour permettre de s’organiser. Le coquillage symbolise aussi la prise de parole. Celui qui prend la conque peut parler.

Il est accompagné de Porcinet, jeune asthmatique rondouillard et myope. Il porte des lunettes depuis l’âge de 3 ans. Il est intelligent, philosophe et raisonneur mais plutôt peureux et passif. Ses lunettes deviennent vite un objet de convoitise pour le feu.

Jack a sensiblement le même âge que Ralph. C’est un tempérament autoritaire, dominateur et agressif. Il est jaloux de Ralph qui a été élu chef. Avec les garçons de la maîtrise (enfant de chorale) il va devoir apporter de la viande et devient vite chasseur.

Simon est un personnage à part. Il est petit, très réservé et d’une grande sagesse mais aussi très courageux. Il se trouve le plus souvent avec Ralph.

IV. Passages préférés et importants

L’action est située sur une île du Pacifique. Elle est décrite comme tout d’abord accueillante et offre un cadre paisible aux enfants. Le premier passage que j’ai choisi la montre dans toute sa beauté insouciante.

1) « L’atoll encerclait un des côtés de l’île et débordait sur l’autre ; il s’étendait à plus d’un kilomètre d’elle, parallèlement à ce qu’ils appelaient en pensée « leur plage ». Le corail gribouillait des arabesques dans la mer comme si un géant s’était penché pour reproduire les contours de l’île d’un trait hâtif, mais s’était arrêté, interrompu par la fatigue. A l’intérieur c’était une eau bleue paon, des roches et des algues visibles dans une clarté d’aquarium ; dehors, c’était le bleu foncé de la pleine mer. La marée entraînait l’écume, l’effilochait loin du récif, de sorte que les garçons eurent l’illusion, un moment, qu’ils se trouvaient sur un bateau en marche arrière. » p 36-37

A ce moment du roman, l’île apparait comme à l’image des enfants. On sent une harmonie entre la nature et l’homme. Les termes pour la décrire relèvent du registre de l’imaginaire enfantin : le corail est comme un enfant qui gribouille, qui apprend à dessiner. Un géant digne d’un conte continue la comparaison comme si les enfants vivaient un rêve éveillé. De même, l’illusion du bateau contribue à l’univers fantastique, digne d’un début d’aventure.

Pourtant dans ce cadre idyllique surgit déjà des dissonances. Les enfants, après avoir élu Ralph en tant que chef, s’affairent pour découvrir l’île. Un groupe reste sur la plage avec Porcinet, l’autre avec à sa tête Ralph et Jack, part en éclaireur. Il s’agit de savoir si les enfants se trouvent vraiment sur une île.

Dans l’extrait sélectionné, les enfants se retrouvent face à un animal prisonnier.

2) « Ils trouvèrent un petit cochon, prisonnier d’un rideau de lianes qui se débattait dans ce filet élastique, affolé par la terreur. Sa voix insistante perçait le tympan, Les trois garçons se ruèrent en avant et Jack tira de nouveau son couteau avec son moulinet. Il leva le bras. Il y eut un moment d’arrêt, une hésitation ; le cochon continuait à crier, les lianes à remuer par saccades et la lame à briller au bout du bras maigre. La pause fut juste assez longue pour leur permettre de comprendre quelle énormité ils avaient failli commettre. Alors le petit cochon s’arracha aux lianes et s’enfuit dans le sous-bois. Leur regard passa de l’un à l’autre et se reporta sur le lieu du drame. Jack avait blêmi sous ses taches de rousseur. Il s’aperçut qu’il brandissait encore le couteau ; il baissa le bras et le replaça dans sa gaine. Enfin, tous trois eurent un rire honteux et ils reprirent leur ascension. » p 39

En lisant le début du paragraphe, on pense un instant que Jack va utiliser son couteau pour délivrer l’animal mais c’est un tout autre motif qui le pousse à agir. Cependant, il ne va pas au bout de sa pulsion. Les enfants présents sont pris dans une énergie nouvelle qui les dépasse et qui les met mal à l’aise. L’île offre un cadre nourricier sauvage. Comment composer avec cet aspect ?

Un autre élément offert par l’île est le bois vite associé au feu. Il faut donc s’organiser pour ramasser du bois, même si dans l’extrait retenu, on s’attarde davantage sur Ralph et Jack qui s’entraident, les enfants participent à cette activité.

3) « - On va faire un tas de bois. Venez !

Ils choisirent la descente la plus facile et commencèrent à tirer sur les morceaux de bois mort. Les petits, qui venaient d’atteindre le sommet, se laissèrent glisser vers leurs aînés, et finalement tous, sauf Porcinet, s’affairèrent autour du bois.

Une fois, Ralph et Jack se trouvèrent ensemble à tirer sur le même tronc ; ils échangèrent un sourire pendant l’effort

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