Voltaire, “ Poème sur le désastre de Lisbonne”

Voltaire, “ Poème sur le désastre de Lisbonne”

        Voltaire Poète, écrivain, dramaturge, historien et philosophe des lumières du XVIIIe siècle, participe à l'encyclopédie et écrit des contes philosophiques tels que Candide ou encore Zadig.

Le séisme de Lisbonne de 1755 provoqua des ravages considérables et des pertes chiffrées en dizaines de milliers de victimes. Devant une telle violence, le philosophe bouleversé, cherche les causes inexplicables du Mal, allant jusqu'à douter de sa foie en Dieu. Ainsi Voltaire a écrit en 1756 ,“Poème sur le désastre de Lisbonne”. Nous nous demanderons alors comment va-t-il dénoncer le mal sur Terre?

Nous verrons d'abord comment Voltaire va chercher l’origine du mal, avant d’essayer de comprendre comment il va douter de l'existence de Dieu.

        Tout d'abord dans les premiers vers le poète va faire un paradoxe sur la pensée de la normalité banalisée ou tout va bien, alors que  mal est partout. Il va utiliser un vocabulaire péjoratif “Lamentable”. Ensuite Voltaire va donner une valeur universelle à son poème en faisant des allusion mythologique : Typhon(fils de Tartare), Arimane(un esprit démoniaque), mais aussi avec l'omniprésence du pronom “vous”, impliquant le lecteur en nous prenant à témoin. Voltaire va émettre des gradations "Éléments, animaux, humains, tout est en guerre”. Sa ponctuation va donner un rythme angoissant et interrogatif au poème.

Voltaire se dessine à travers cet écrit en poète bouleversé et révolté, il s'agit donc d’un poète en refus et troublé : dans une seconde partie nous étudierons la remise en cause de Dieu par Voltaire.

Dans l’esprit de Voltaire, “Un Dieu” est un déterminant indéfini et universel. Il ne fait pas de différence entre les Chrétiens, les Juif et les Musulmans. Pour les Chrétiens le mal est le moyen d'éprouver l’homme cependant Voltaire nous rappelle que  Dieu  (Deïste) est une puissance suprême, qui est infiniment au-dessus des problèmes des humains. Il y a alors une indignation de Voltaire qui s’exprime pour les ponctuations “!”et “s” . Il y a un registre pathétique de la souffrance et de l’indignation.

        Pour clore ce commentaire, nous pouvons dire que le mal existe sur Terre, et qu’il est universel, ce mal fait partie de la nature humaine. Le mal comme le bien sont des notions inventées par l’homme. Le poète Voltaire souligne le paradoxe entre le fait que le mal est une punition divine et le fait que Dieu aime et sauve les humains. L’interrogation du lecteur en fin de lecture est philosophique : Dieu existe-t-il vraiment ? Ou est-ce une notion créée comme le bien et le mal ?

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