Voltaire, Candide

Effectivement, nous pouvons distinguer ces deux registres mis au service de la dénonciation. Tout d’abord, le premier registre mis en avant est le registre ironique. En effet, le lecteur réfléchit et s’amuse en même temps grâce à ce conte philosophique. La première trace de cette ironie réside dans le nom du maître « Vanderdendur » qui signifie celui qui vend et qui a la dent dure, qui mêle donc le négoce et la maltraitance. Ensuite, il règne une atmosphère administrative dans la phrase « Je me suis trouvé dans les deux cas ». Le lecteur est révolté par tant de formalisme.

Par la suite, Voltaire émet une critique de la religion et de l’optimisme. En effet, le terme « fétiches hollandais » désigne les prêtres. Voltaire dénonce alors l’implication de la religion catholique dans la traite négrière. Afin d’éviter la censure, il utilise l’expression elliptique « tous les dimanches » pour révéler l’évangélisation forcée. Enfin, il effectue un court réquisitoire quand il définit l’optimisme par la périphrase « la rage de soutenir que tout est bien quand tout est mal ». Cela montre le début de la prise de conscience de Candide, le début de son affranchissement vis-à-vis de Pangloss, puisqu’il remet en question les théories de l’optimisme de ce dernier. Le mot « abomination » [Prononcé par qui ? Dans quel contexte ?] dévoile la position critique de Voltaire face à ces théories. [Et l’ironie que tu as annoncée ?]

Ensuite, l’auteur utilise un registre pathétique pour atteindre la sensibilité du lecteur et le toucher. Effectivement, ce registre est moins présent mais permet d’appuyer la dénonciation de Voltaire. Il est employé dans les paroles de la mère [Argu ? Exemples ?] et utilisé pour apitoyer le lecteur. Les larmes de Candide, touché par la situation de l’esclave, closent cet extrait et montrent que Candide ressent de la sympathie pour cet esclave, à qui il donne une valeur sentimentale et non un prix : au contraire de l’esclavagiste, Candide traite l’esclave en être humain.

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Cet extrait de Candide repose sur le constat de l’infamie du système esclavagiste. Il décrit fidèlement la brutalité des négociants. Il met en avant la cruauté de ces esclavagistes et utilise le nègre, victime qui s’exprime directement, pour accentuer la brutalité du système. Voltaire met en avant deux registres littéraires : les registres ironique et pathétique. La description de la mutilation des nègres est très crue et suscite un sentiment d’horreur et de révolte chez le lecteur. C’est ainsi que Voltaire émet une dénonciation virulente de l’esclavage. Nous pouvons déduire que cet extrait participe ardemment au combat de Voltaire contre l’intolérance et l’injustice du monde.

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