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Utopia, Thomas More, 1516

Fiche de lecture : Utopia, Thomas More, 1516. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2018  •  Fiche de lecture  •  2 451 Mots (10 Pages)  •  598 Vues

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Livre premier

Raphaël Hythloday a beaucoup voyagé. Les princes aiment la guerre, négligent les bienfaits de la paix : la fin justifie les moyens pour conquérir de nouveaux royaumes. Ils s’occupent peu de bien administrer les Etats soumis à leur domination.

Les conseillers du roi ont pour seul but de gagner la protection du roi. Si quelqu’un propose une réforme qui marche bien dans un autre pays, en manque d’argument, les conseillers évoquent la tradition et la sagesse établie par leurs pères, à perpétuer.

Le simple vol ne mérite pas la potence, et le plus horrible supplice n’empêchera pas de voler celui qui n’a que ce moyen de ne pas  mourir de faim. Ne vaudrait-il pas mieux assurer l’existence à tous les membres de la société, afin que personne ne se trouvât dans la nécessité de voler d’abord et de périr après ? – Il y a des êtres qui préfèrent le vol au travail.

Le scélérat voit qu’il n’a pas moins à craindre en volant qu’assassinant ; alors, il tue celui qui n’aurait fait que dépouiller ; et il le tue dans sa propre sûreté. Car il se débarrasse ainsi de son principal dénonciateur, et court la chance de mieux cacher son crime.

La principale cause de la misère publique, c’est le nombre excessif des nobles, frelons oisifs qui se nourrissent de la sueur et du travail d’autrui.

« Vous avez très bien parlé, me dit-il, vous surtout qui êtes étranger, et qui ne pouvez connaître ces matières que par ouï-dire. Je vais vous donner de meilleurs renseignements. Voici l’ordre de mon discours : d’abord, je récapitulerai tout ce que vous avez dit ; ensuite je relèverai les erreurs que vous a imposées l’ignorance des faits ; enfin, je réfuterai vos arguments, je les pulvériserai. »

Les Romains condamnaient les grands criminels à l’esclavage perpétuel, aux travaux forcés dans les carrières ou dans les mines. Les prisonniers Polylérites sont bien traités : comme ils travaillent pour la société, c’est la société qui les entretient. La pénalité y traite le condamné avec tant de douceur et de raison, qu’elle le force à devenir honnête et à réparer, pendant le reste de sa vie, tout le mal qu’il avait fait à la société.

Le devoir le plus sacré du prince est de songer au bonheur du peuple avant de songer au sien. Quel est l’homme qui aura le plus d’audace à bouleverser l’Etat ? N’est-ce pas celui qui ne peut qu’y gagner parce qu’il n’a rien à perdre ? La dignité royale ne consiste pas à régner sur des mendiants, mais sur des hommes riches et heureux. Le pilote n’abandonne pas le navire, devant la tempête, parce qu’il ne peut maîtriser le vent.

En Utopie, les lois sont en petit nombre ; l’administration répand ses bienfaits sur toutes les classes de citoyens. Raphaël Hythloday y a passé 5 ans et y est parti que pour révéler ce nouveau monde à l’ancien.

Il y a eu des naufragés ponctuellement en Utopie qui y ont apporté le savoir matériel et scientifique développé en Europe. Ceux-ci se les sont vite appropriées et ont trouvé le reste par eux-mêmes.

« Mais nous, que de siècles il faudra pour leur emprunter ce qu’il y a de parfait dans leurs institutions ! Voilà ce que leur donne la supériorité du bien-être matériel et social, quoique nous les égalions en intelligence et en richesse : c’est cette activité qu’ils dirigent sans cesse vers la recherche, le perfectionnement et l’application des choses utiles. »

Livre second

Cf Atlantis dans Le Criton de Platon et les celles de Tacite peignant l’Angleterre dans Vie d’Agricola.

«L’île d’Utopie a deux cent mille pas dans sa plus grande largeur, située à la partie moyenne. Cette largeur se rétrécit graduellement et symétriquement du centre aux deux extrémités, en sorte que l’île entière s’arrondit en un demi-cercle de cinq cent miles de tour, et présente la forme d’un croissant, dont les cornes sont éloignées de onze mille pas environ. »

 « Cette île ne fut pas toujours une île. Elle s’appelait autrefois Abraxa, et tenait au continent ; Utopus s’en empara et lui donna son nom. » Il humanisa une population grossière et sauvage.

L’île contient 54 villes où les mœurs, les institutions, les lois y sont parfaitement identiques. Les habitants se regardent comme les fermiers que comme les propriétaires du sol. Renouvellement des fermiers tous les 2 ans afin de ne pas

Des villes d’Utopie

Maisons identiques. Chaque maison a une porte qui donne sur la rue et une porte sur le jardin. Ces deux portes s’ouvrent aisément d’un léger coup de main, et laissent entrer le premier venu.

Les Utopiens appliquent en ceci le principe de la possession commune. Pour anéantir jusqu’à l’idée de la propriété individuelle et absolue, ils changent de maison tous les dix ans, et tirent au sort celle qui doit leur tomber en partage.

Des magistrats

Trente familles dont, tous les ans élection d’un magistrat, appelé syphogrante (ou philarque). Dix syphograntes et leurs trois cents familles obéissent à un protophilarque. Enfin les syphograntes, au nombre de douze cents, après avoir fait serment de donner leurs voix au citoyen le plus moral et le plus capable, choisissent au scrutin secret, et proclament prince l’un des quatres citoyens proposés par le peuple, car la ville étant partagée en quatre sections, chaque quartier présente son élu au sénat.

Se réunir hors le sénat et les assemblées du peuple pour délibérer sur les affaires publiques est un crime puni de mort.

Des arts et des métiers

Devoir de pratiquer l’agriculture et une autre industrie. Les vêtements ont la même forme pour tous les habitants de l’île. Elle distingue seulement l’homme de la femme, le célibat du mariage. Chaque famille confectionne ses habits. Les hommes sont chargés des états plus pénibles. Fonction des syphograntes : vérifier que personne ne se livre à la paresse.

6 heures de travail par jour : trois heures de travail avant midi, puis dîner. Après-midi, deux heures de repos (varient leurs occupations, ne paressent pas), trois heures de travail, puis souper.  Se couchent à 9h, dorment 9h. Le soir, les Utopiens font de la musique, se distraient par la conversation. Ils ne connaissent ni dés, ni cartes, ni aucun de ces jeux de hasard également sots et dangereux.

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