Une Vie - Realiste ou Naturaliste ?

Guy de Maupassant est un écrivain du XIXe siècle. Il rejette le roman romantique qui est marqué par les excès du psychologisme et de l’écriture artistique. Guy de Maupassant publie son premier roman Une Vie en 1883, trois ans après Bel-Ami en 1885. Maupassant place en exergue Pierre et Jean un essai sur le ‘’ roman ‘’, ou il défend la nécessité de représenté le réel avec vérité mais aussi avec originalité. Son œuvre, d’une incroyable fécondité, lui assure rapidement célébrité et fortune. Une Vie paru en 1883, Jeanne, la fille du baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds et d’Adelaïde, en 1819, quitte le couvent à l’âge de 17 ans. Elle rencontre le vicomte Julien de Lamare : il est jeune, il est libre, il est noble. Grace à Une Vie , Maupassant adhère ainsi aux principes réalistes en mettant en scène des personnages avec une banalité et une simplicité qui les rapprochent du lecteur. Ce début de roman s’articule en plusieurs points. Il y’a tout d’abord une petite phrase qui introduit l’implantation du décor. Le choix des personnages, par la suite le comportement des êtres, le livre est-il une reproduction proche de la réalité ? Il va s’agir d’étudier les 3éres pages du roman. Dans notre développement nous répondrons à la problématique suivante : Le roman Une Vie est-il réaliste ou naturaliste ? Nous étudierons dans un premier temps une instauration progressive d’un cadre spatio-temporel, dans un second temps, nous analyserons deux personnages importants de l’histoire et enfin nous étudierons l’apparition d’une intrigue simple.

Le cadre spatio-temporel est tracé avec réalisme. En effet l’Incipit nous livre des indications de temps, sur l’espace également. Dès le début, il y’a focalisation immédiate sur Jeanne, nous avons un début, directement dans la vie du personnage, il y’a une espèce de va et vient entre passé-présent-futur d’un paragraphe à l’autre. La scène se passe à Rouen. C’est une scène d’intérieur (maison ou appartement) dans la chambre de Jeanne. La pluie la bloque à l’intérieur. Le cadre temporel est joué par un calendrier (L.20-22) la date y est précise. L’auteur parsème des indices. Le calendrier symbolise en quelque sorte la vie de Jeanne. Pour revenir à la scène d’intérieur, le texte insiste sur les limites de l’enfermement (murs , toits , ciels bas…). A la ligne 90, Rouen est évoqué comme un lieu d’enfermement. Les lieux d’enfermement du texte sont : Rouen, Couvent, Paris. Jeanne attache une affection au lieu et la ville est pour elle un enfermement. Yport et les peuples. Connotations de la liberté : « liberté », « falaise », « près d’Yport ». Le sentiment de l’espace est lié à la vision (« Jeanne à la fenêtre »). Le point de vue de Jeanne ouvre le roman, tout est perçu à travers elle jusqu’à « et son père parut ». C’est à travers ses yeux que l’on découvre le cadre spatio-temporel. C’est elle qui s’approche de la fenêtre, c’est elle qui craint ce déluge, qui « pour la centième fois interrogeait l ‘horizon ». Enfin c’est elle qui prend le calendrier. Il nous donne la date de 1819. Elle veut quitter Rouen, elle entend la voix de son père.

Choix d’un personnage principal, Jeanne qui n’a rien d’exceptionnel. Elle fait plutôt figure d’anti-héros

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