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Une Vie, Guy de Maupassant, 1883

Commentaire de texte : Une Vie, Guy de Maupassant, 1883. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Décembre 2012  •  Commentaire de texte  •  741 Mots (3 Pages)  •  4 049 Vues

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Introduction

Une vie ou l'humble vérité est un roman réaliste de Guy de Maupassant publié pour la première fois en 1883. Jeanne le Perthuis des Vauds était une jeune femme naïve et heureuse jusqu'à son mariage avec Julien de Lamare. Une fois le mariage conclu, ce dernier la traite avec rudesse, la délaisse, et va jusqu'à la tromper avec Rosalie, la propre servante et amie de la jeune femme. Les deux femmes tombent l'une après l'autre enceinte. Jeanne assiste à l'accouchement de Rosalie, elle se sent trahie. Son propre accouchement se déclenche avant terme.

Paragraphe 1A

Jeanne subit des douleurs effroyables, atroces, insurmontables. Maupassant décrit d'ailleurs ses peines d'une manière très crue, et ne ménage pas son personnage: "la crise devenait tellement violente que toute idée s'éteignait en elle", "un spasme si cruel qu'elle se dit: «Je vais mourir, je meurs!». Il emploie également un champ lexical de la douleur très riche et très varié, parlant de "peines", de "tortures", de "gémissements", de "crises", de "spasme", de "convulsion". Cette richesse de vocabulaire et de descriptions permet d'alourdir le texte, d'ajouter du réalisme, d'alimenter l'imagination du lecteur, tout en l'empêchant de développer trop de compassion.

Lecteur qui sera frappé par la présence ce champ lexical tout au long du texte, définissant tour à tour une douleur physique: "les cris involontaires", "une convulsion effroyable" pour exprimer la douleur de son corps, et "une autre douleur, une douleur à l'âme": "elle maudissait", "elle s'indignait" pour retranscrire toute la souffrance de son esprit. Il est également intéressant de noter une gradation de la peine exprimée à travers ce champ lexical, passant de "faible plainte" au début du passage, à "convulsion effroyable", "spasme si cruel", "effort suprême", juste avant la délivrance.

Paragraphe 2A

Jeanne se sent trahie par son amie Rosalie, "elle s'indignait des préférences coupables du destin, et des criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien". La douleur causée par cette trahison est continue : "Et Jeanne (…) pensait sans cesse à Rosalie", "elle faisait entre elles une comparaison incessante". Le personnage principal de ce roman nomme Rosalie par son prénom, puis par "sa bonne", "cette fille étendue" et finalement "l'autre", ce qui constitue un anticlimax évoquant la chute définitive de Rosalie dans l’estime de Jeanne. Cette trahison se reflète aussi dans d'autres termes, notamment "l'enfant bâtard", ce qui signifie « l'enfant qui n'aurait pas du exister », ou encore dans la phrase "sa bonne était tombée aux pieds de ce même lit, avec son enfant entre les jambes, le frère du petit être qui lui déchirait si cruellement les entrailles" qui oppose l'image d'un accouchement sans douleurs, pourtant résultat d'un

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