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Une Allée Du Luxembourg

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Par   •  15 Décembre 2012  •  2 648 Mots (11 Pages)  •  3 051 Vues

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Mise en pratique à partir du texte de Nerval, « Une allée du Luxembourg »

Une allée du Luxembourg

Elle a passé, la jeune fille

Vive et preste comme un oiseau :

A la main une fleur qui brille,

A la bouche un refrain nouveau.

C’est peut-être la seule au monde

Dont le cœur au mien répondrait,

Qui venant dans ma nuit profonde

D’un seul regard l’éclairerait1 !

Mais non, – ma jeunesse est finie…

Adieu, doux rayon qui m’as lui, –

Parfum, jeune fille, harmonie…

Le bonheur passait, – il a fui !

Gérard de NERVAL – Odelettes – (1832 – 1853)

La préparation

I - Exemple pour l’étape « observation des caractéristiques globales du texte ; observation et prise en compte du paratexte. »

La brièveté du texte.

Sa composition en trois quatrains, en octosyllabes, à rimes croisées.

Son système d’énonciation particulier : énoncé d’abord coupé puis ancré ; apparition du « je » de l’énonciateur dans la deuxième strophe ; la jeune fille devient destinataire dans la dernière.

L’appellation d’odelette : le suffixe diminutif correspond bien aux dimensions du texte ; la notion d’ode implique la régularité des strophes et la présence du registre lyrique, caractéristiques que l’on retrouve bien dans ce poème.

Le contenu narratif et descriptif du texte.

Le fait qu’il semble évoquer la rencontre fugitive d’une « jeune fille » (c’est elle qu’évoque la question d’analyse) par le poète.

Le fait qu’il s’agisse d’une œuvre de jeunesse puisque Nerval est né en 1808.

Le fait que la date de première publication corresponde à l’époque du mouvement littéraire et artistique romantique.

II - Exemple pour l’étape « analyse minutieuse du texte. »

« Une allée du Luxembourg »:

Il a été dit que ce poème évoque une rencontre : visiblement, ce titre a pour fonction de situer cette rencontre dans l’espace.

« allée » : lieu de simple passage, propice à la fugacité de la rencontre.

« une » : le déterminent indéfini suggère l’aspect fortuit de la rencontre.

« Luxembourg » : jardin public du Quartier Latin à Paris. Le lieu étant réel, il laisse supposer que l’événement évoqué par le poème a lui-même réellement eu lieu. Ce jardin et ce quartier étaient notamment fréquentés par la jeunesse estudiantine.

« Elle a passé, la jeune fille » :

Forme de discours : récit.

Le personnage féminin est tout de suite mis en évidence et est présent deux fois dans ce vers, à travers le pronom « Elle » et le GN « la jeune fille ».

La syntaxe (à comparer avec la construction ordinaire : « La jeune fille a/est passée) est celle d’une tournure emphatique familière : insistance sur le personnage + refus de toute solennité du style (ce qui est confirmé par l’utilisation de l’octosyllabe de préférence à l’alexandrin).

« Elle » + « la jeune fille » : la désignation – à la troisième personne – du personnage dénote la féminité et la jeunesse. Cette dernière est aussi connotée par le choix du mot « fille » de préférence à femme. On peut aussi évoquer d’autres connotations, dont la beauté…

« la » : l’article défini, inattendu ici puisque le personnage n’est pas identifié ni connu du lecteur, esquisse l’image de l’unicité de la jeune fille.

« a passé » : le sens du verbe définit une action en contradiction avec la notion de rencontre qui suppose un certain statisme. Ici au contraire : dynamisme du personnage en mouvement et confirmation de la fugacité de la rencontre (établir le lien avec « une allée).

Le choix du passé composé est encore celui d’une certaine familiarité ou légèreté du style (par opposition au passé simple). Ce temps rejette bien sûr l’action dans le passé, mais il semble revêtir sa valeur expressive du « résultat présent d’une action passée » : le poète écrit dans le sillage de la rencontre, encore gravée en lui.

On n’omettra pas de signaler l’enjambement entre vers 1 et vers 2, tout à fait suggestif de la vivacité du personnage, du dynamisme.

A poursuivre pour l’ensemble du poème.

III - Exemple pour les étapes « détermination d’une problématique (facultative) et des axes d’étude qui permettront d’y répondre », puis « élaboration d’un plan détaillé du développement. »

Problématique : « Quelle représentation poétique et psychologique des deux personnages est perceptible dans ce poème ? »

Les axes de lecture seront successivement consacrés à la jeune fille puis au poète.

Voici un exemple de plan détaillé :

I – L’image poétique et psychologique de la jeune fille

1 – L’image séduisante d’un personnage alerte et gai

Le texte offre, sur un ton familier le portrait fragmentaire d’une jeune inconnue que le poète a sans doute réellement rencontrée. L’image qu’il en donne est d’abord fraîche et vivante…

a – Une représentation fraîche et vivante. Jeunesse (« jeune fille » vers 1 et 11, « refrain nouveau » : mode, jeunesse d’esprit…), vivacité (« vive et preste », enjambement vers1/2, choix de l’octosyllabe, parallélisme rythmique dansant

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