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Tradition et Modernisme dans le Gong a Bégayé

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Par   •  7 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 973 Mots (16 Pages)  •  9 694 Vues

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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE

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Collège d’Enseignement Général : Le Nokoué

MATIEREFrançais                                                    CLASSE : 2nd C

THEME

[pic 1]

PRESENTE PAR:                                                Nom du professeur :

ZINSOU Jonas                                                        BEDA Rodrigue

ALODJI Jocelin

GANDJI Oswald

ADANDOKPOSSI Lionel

AYIVI Elysé

AYIVI Elisabeth

A

Année Scolaire: 2016-2017

PLAN

      INTRODUCTION

  1. Résumé et intérêt de la pièce

1-Résumé de la pièce

2-Intérêt de la pièce

  1. Vue synoptique des concepts
  1. La tradition et ses caractéristiques
  2. La modernité et ses repères
  1. Tradition et modernité dans le Gong a Bégayé
  1. La tradition et ses manifestations dans la pièce
  2. La modernité dans le Gong a Bégayé
  3. Interdépendance entre la tradition et la modernité

CONCLUSION

Introduction

Il n'y a pas d'héritage plus respectable que celui qui est librement légué aux générations suivantes et il n'y a pas de meilleurs héritiers que ceux qui choisissent librement de cultiver ce que le passé leur a transmis, confié, pour inventer encore. C’est à ce titre qu’intervient le respect à la tradition dans la pièce théâtrale Le Gong a Bégayé d’Apollinaire AGBAZAHOU qui fera l’objet de notre présent exposé.

I-Résumé et intérêt de la pièce

        1-Résumé de la pièce

Le gong, c’est l’instrument d’un rituel quotidien qu’exécute le Kpanligan, l’équivalent du griot au palais du roi du Danxomè. Ce personnage qui est le dépositaire de l’histoire du royaume, qui ponctue, par ses interventions, les différentes phases de l’étiquette de la cour, est violemment pris à partie par Vidaho, le prince héritier. Celui-ci estime obsolète l’utilisation du gong, de même que sa présence au palais. Surpris, le Kpanligan tente de le convaincre du contraire, de lui montrer l’absurdité d’une telle posture. Dialogue de sourd d’autant que le prince, présomptueux et ignorant, lui oppose son projet de  modernisation de la vie au palais, un peu à l’occidentale. Excédé par le Kpanligan tentant de le ramener à la raison, il arrache à son interlocuteur le fameux gong géminé, l’empêchant du coup d’exécuter son double rituel: frapper sur le gong et prononcer les paroles incantatoires.

Survient aussitôt le roi scandalisé par la scène. Il en accuse alors le Kpanligan. Pour lui, il s’agit de deux manquements graves à la tradition séculaire, manquements considérés au surplus comme des crimes de lèse-majesté. En conséquence, son auteur, le Kpanligan doit être châtié par la plus sévère des peines. Le Migan, main punitive  approuve cette décision en décrétant «C’est un tort fait aux mânes des ancêtres qui mérite réparation si nous ne voulons pas que le Danxomè subisse leurs courroux » (P.69). Cependant le roi tempère sa décision et entreprend d’écouter d’abord le mis en cause. Kpanligan, craignant de heurter la susceptibilité du Vidaho, lui demande plutôt de donner sa version des faits. Le roi perçoit aussitôt la complexité de la situation et se retire, laissant aux deux hommes, le soin de se concerter pour préparer leur défense.

Ce qui demeure intéressant dans cette opposition, ce sont les arguments développés par l’un et l’autre. Autant le Vidaho qui est nourri de la culture occidentale vilipende les traditions de son territoire, autant les propos de Kpanligan en prennent le contre-pied, lui exposant ses erreurs d’appréciation. Si le Vidaho se montre arrogant, le Kpanligan y va par la douceur, son souci étant de ne suffiront pas à convaincre le jeune présomptueux, bien au contraire, celui-ci estime être porteur d’un projet de salubrité publique. « préserver le rang et l’autorité de son contradicteur. Mais ces qualités ne suffiront pas à convaincre le jeune présomptueux, bien au contraire, celui-ci estime être porteur d’un projet de salubrité publique. « L’univers nous accuse de mœurs insalubres, clame-t-il et l’histoire retiendra que le prince Vidaho y a mis un peu d’hygiène et de salubrité »

Aussi, le retour du roi sur le devant de la scène n’arrangera  rien dans sa démarche. Persuadé qu’il est sur la bonne voie, le prince héritier tente de convaincre son père de la nécessité de changer les choses. Le roi comprend que c’est par son fils que le scandale est arrivé. Embarrassé et irrité, il fait appel à l’ensemble de sa cour pour administrer à son rejeton, dans tous les secteurs de la vie du Danxomè, des leçons d’histoire: allant de la traite négrière dont le Vidaho accuse ses ancêtres d’avoir été les co-organisateurs au fonctionnement de la justice accusée de sommaire et d’expéditive; de la féodalité supposée des Danxoménous à la constitution des corps d’élite de leur armée. Sociologique, historique, militaire, la pluridisciplinarité des  approches du Danxomè donne à la pièce un aperçu sommaire de cette culture.

Dès lors, la position du prince héritier n’est plus rigide. Bientôt, ses premières assurances laissent place à des interrogations. De ses doutes, nait une perception plus nuancée des réalités de son milieu. Puis, il découvre, presque comme par enchantement, les valeurs d’une tradition que le Kpanligan s’était efforcé de lui expliquer et qu’il avait catégoriquement rejetées. Désormais, il est prêt à connaître davantage son histoire et à s’y immerger car, seule l’ignorance de cette culture et des valeurs qui la portent lui avait fait prendre des positions si négatives. Persuadé que l’histoire est la torche qui éclaire les sentiers de l’avenir  il promet d’œuvrer à sa valorisation.

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