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Mariage Gay

Dissertation : Mariage Gay. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  20 Décembre 2012  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  1 226 Vues

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Le Parlement du Portugal vient de voter en première lecture une loi permettant aux couples de mêmes sexes de se marier. Une telle évolution dans un pays plutôt réputé pour ses mœurs catholiques (l’avortement n’a été autorisé qu’en 2007) ne peut laisser de marbre. Les Pays-Bas avaient ouvert la danse en 2001, ils ont été depuis suivis par la Belgique l’Espagne, le Canada… Rien ne semble arrêter l’irrésistible déferlante arc-en ciel : elle se propage dans l’ensemble des pays développés mais perce également dans les pays du sud, tels l’Afrique du Sud, le district de Mexico ou l’Uruguay. Les législations placent le curseur plus ou moins loin selon les pays : certains n’autorisent que le mariage, d’autres permettent également l’adoption d’enfants.

Dans ce contexte, la France apparaît pour l’instant comme un îlot stable depuis le compromis qu’elle a trouvé avec le Pacs. Ce nouveau contrat, qui avait provoqué d’ardents débats, est désormais complètement intégré dans le paysage juridique et familial, comme le prouve son « succès » croissant. Lors des derniers chiffres du recensement, l’Insee a compté 175 000 Pacs signés en 2009 (chiffre se rapprochant des 260 000 mariages). Mais la part des Pacs signés par les couples de même sexe est devenue ultra minoritaire (5%).

La perception de l’homosexualité a considérablement évolué dans la société française. Au point d’être mûre pour franchir une nouvelle étape ?

Une sortie du placard sous l’œil tolérant des Français

Il s’agit d’une tendance lourde : l’homophobie s’est effondrée. L’évolution des chiffres est assez spectaculaire : la minorité de Français (24%) qui pensait en 1973 que « l’homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité » est devenue largement majoritaire (78%), selon un sondage Ifop. Entre temps, la législation a accompagné ce bouleversement des mœurs : l’homosexualité a été dépénalisée (1982), retirée des maladies mentales par l’OMS (1990), avant de bénéficier d’un cadre législatif pour protéger les conjoints par le biais d’un Pacs (1999).

Cette évolution n’est pas exprimée qu’in abstracto : l’intrusion de l’homosexualité dans le quotidien est également mieux perçue. Le baromètre des valeurs, réalisé tous les 10 ans et mesurant notamment le regard des Français sur les minorités, a enregistré cette mutation. Un prisme est utilisé pour déterminer le rejet de l’autre : celui du voisinage. Ainsi, la part des Français déclarant qu’ils n’aimeraient pas avoir pour voisin des homosexuels est devenue résiduelle : elle est passée de 24% en 1990 à seulement 7% en 2008.

Quant aux signes d’affection démonstratifs en dehors de la sphère privée, ils sont également mieux admis. Selon Ipsos, une majorité (55 % +19 en 8 ans) n’est ainsi pas réticente aux baisers donnés en public.

Ensuite sur la délicate question de l’acceptation d’une éventuelle homosexualité de ses enfants, selon la Sofres, l’esprit de tolérance guide là-encore les Français dans leurs réponses. La très grande majorité l’accepterait sans intervenir :

- soit cela ne les gênerait pas (32%) ;

- soit ça leur ferait de la peine mais ils le laisseraient vivre comme il veut (51%).

Ces chiffres restent bien évidemment de l’ordre du déclaratif, mais ils illustrent néanmoins que l’évolution opérée dans les esprits ne concerne pas que l’homosexuel chez le voisin mais également celui vivant au sein de son propre foyer.

Si les sphères amicales, professionnelles et familiales se montrent beaucoup plus tolérantes, il convient de ne pas occulter l’existence de bastions homophobes qui résistent à cette évolution:

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