The welcoming hands Louise Bourgeois

The Welcoming hands est une oeuvre sculpturale réalisée par Louise Bourgeois en 1996. Elle était à l’origine exposée à New York, en face de Ellis Island, mais a été retirée et installée en France en 2000 aux Jardins des Tuileries, où elle s’y trouve toujours. L’ensemble est constitué de six sculptures dont les matériaux utilisés sont le granit et le bronze. En effet, les sculptures en elles-mêmes sont des moulages en bronze, représentant des mains et des avant-bras, qui reposent tous sur un socle en granit.

Nous pouvons en premier lieu nous attarder sur le titre de l’oeuvre “The Welcoming Hands”. Le titre est en anglais, malgré le fait que Louise Bourgeois soit née en France. Cela peut s’expliquer par le fait que les sculptures devaient être exposées à New York. Mais le titre ne semble pas être choisi au hasard, en effet, New York est connue pour être la ville abritant la statue de la liberté. Le mot “welcoming” semble faire référence au rêve Américain, une Amérique accueillante, où chacun peut se sentir chez lui, “welcomed”. On ressent également cette idée d’accueil dans la sculpture elle-même. On voit diverses mains, qui s’entrelacent, qui se touchent.

Louise Bourgeois a choisi de représenter des mains, mais on pourrait se demander pourquoi représenter uniquement des mains et des avant-bras et pas d’autres parties du corps humain. Ce choix peut s’expliquer par plusieurs raisons. Pour rassurer quelqu’un nous avons tendance à prendre ses mains. Nous avons aussi l’exemple des amants qui se tiennent par la main, mais également celui d’un enfant serrant la main de son parent pour se sentir protégé. La main évoque la sensibilité, la chaleur, la tendresse, la sécurité et comme le titre l’indique l’accueil également.

Dans un second temps, nous pouvons nous demander à qui appartiennent ses mains. En effet, en nous attardant sur l’oeuvre nous n’avons aucun indice, ni aucune caractéristique spécifique sur l’origine de ces mains. Nous voyons seulement des grandes mains sur cinq sculptures, et une dernière avec une petite main. Nous pouvons simplement en déduire qu’il s’agit d’un côté de mains d’adultes et de l’autre d’une main d’enfant. Mais nous ne savons pas s’il s'agit de femmes, d’hommes, nous ne pouvons pas non plus distinguer d’origine ethnique. Ces mains peuvent appartenir à tout le monde, ce qui souligne d’autant plus le message accueillant de la sculpture. Quelles que soient nos origines, quel que soit notre sexe, la sculpture s’adresse à tous, nous pouvons tous être acceptés. Ces mains sont celles d’amants, de parents, d’amis. Elles sont universelles et nous représentent tous.

En faisant attention à la position de ces mains, nous pouvons voir qu’elles ne sont pas positionnées au hasard. Les mains en elles-mêmes ont une symbolique d’accueil, mais leur disposition même évoque divers messages. Les mains sont chaleureuses, tendues vers l’autre. Notons également que cela coïncide avec la vie personnelle de Louise Bourgeois, d’origine française qui pourtant a déménagé en Amérique. Ce pays lui a aussi tendu la main, et l’a accueillie, si bien qu’elle y a passé le restant de sa vie. De plus, les mains sont vulnérables, elles se caressent (comme dans la sculpture six), une main entre en contact avec deux autres, à l’image d’amants se tenant la main amoureusement. Elles se touchent avec affection (comme dans les sculptures deux et trois). On les voit, se renfermant dans un geste tendre. Elles sont également protectrices

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