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Synthèse littéraire. Le cheminement de Meursault vers la découverte de l'absurde

Fiche de lecture : Synthèse littéraire. Le cheminement de Meursault vers la découverte de l'absurde. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2013  •  Fiche de lecture  •  1 447 Mots (6 Pages)  •  757 Vues

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Synthèse littéraire

Index :

I. La technique narrative

II. Le cheminement de Meursault vers la découverte de l'absurde.

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I. La technique narrative

Le récit est à la première personne, ce qui marque la place prédominante du narrateur. L'écrit est au passé composé. Le narrateur raconte de façon sobre les évènements, le discours est rapporté de façon indirecte, cela laisse la place au narrateur, lui laisse le droit de ne rapporter que l'essentiel. Au fil du roman, on va passer du journal au récit. Dans la première partie, la chronologie est assez précise, on va de jour en jour, ou éventuellement, de semaine en semaine. Episode après épisode, Meursault raconte ce qu'il a fait, il n'a pas beaucoup de recul, on n'a pas d'allusions à l'avenir et peu de retours en arrière. On se situe peu de temps après ce qui s'est passé. Dans la deuxième partie, et même à partir du chapitre 6 de la première partie, le narrateur se situe plutôt après. Il a le temps de prendre conscience de ce basculement. Entre la dernière visite de l'aumônier et son exécution, il est situé « cinq mois » après le moment où ont eu lieu les évènements.

Qu'est-ce qui va changer ? La chronologie se dilue, les évènements se succèdent certes, mais la chronologie a des intervalles plus long, elle est plus diluée, le temps est moins marqué. En prison, on perd la notion de temps, il dit même qu'il est sans repères durant son séjour. En fait, les temps vont êtres comme mélangés (voir p. 113), le « plus tard » nous renvoie à un après, puis il fait un retour en arrière puis il avance, avance encore, puis il revient à nouveau en arrière. Dans la première partie, les évènements étaient dans l'ordre. Ici, le narrateur est plus loin dans le temps, il fait une synthèse, il a plus de recul sur sa vie dans cette partie parce qu'il prend conscience de l'absurde, de qui il est et de ce qu'est la société. C'est proposer une réflexion sur les évènements qui l'intéresse. Il confronte les évènements pour faire le point sur lui-même. On a deux regards de Meursault : ici, il procède à une analyse de la société, or au chapitre I de la première partie, on n'avait aucune description des personnages, aucun regard sur l'extérieur, et il développe son regard sur lui-même, sur ses réflexions en prison, il va classer ces observations. A la page 120 : Meursault va parler des femmes, de la difficulté d'en être séparé, puis il développera sur les cigarettes puis sur la façon de tuer le temps en prison puis sur le sommeil. Plus loin dans le roman, il va nous montrer ses sentiments d'angoisse à l'approche du matin et il nous fait part de son espoir. Le personnage prend une certaine profondeur : pages de lyrisme (ex : dans la plaidoierie de l'avocat, il utilise des images qui exprime déjà une analyse du personnage par lui-même.) En fait, le personnage est davantage développé, on développe en même temps plus sur l'absurde. Dans la seconde partie du roman, Meursault est comme retranché de la vie, il sort du corset du temps, pour lui le temps s'est en effet arrêté et dans cette partie, on analyse plus sur ce qu'est un homme absurde.

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II. Le cheminement de Meursault vers la découverte de l'absurde.

Initialement, Meursault vivait la routine de la vie, la répétitivité des choses, il vivait en étant indifférent au monde et en vivant des sensations élémentaires. Il ne se faisait pas d'allusions sur les valeurs consacrées comme la mort, le mariage, l'honnêteté. Au fond, il se comportait comme si la vie n'avait pas de sens, il était en-dehors d'une morale, comme si il n'y avait pas de références. Il n'avait pas pris conscience de l'absurde tout en vivant dedans. Il était prisonnier du meurtre.

Tout commence, dans la mesure où Meursault découvre l'absurdité de son rapport avec le monde lors du procès. Au fond, il découvre le lot de tout homme, c'est-à-dire qu'il est condamné à mort (voir p. 184). Cette réflexion intervient après le rejet violent par Meursault de l'hypothèse

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