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Politique de sécurité vers une culture de sécurité

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Par   •  24 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  3 661 Mots (15 Pages)  •  828 Vues

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Déclinaison de la politique de sécurité d'un groupe anglo-saxon dans une filiale française ( Télécharger le fichier original )

par Christophe PACHOUD

Université Paris V René DESCARTES - Master professionnel Ingénierie des risque sécurité-sà»reté 2010

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III D'une politique de sécurité vers une culture de sécurité

Nous avons vu en première partie de ce dossier que la politique sécurité de CROWN est basée sur l'affirmation d'une culture de sécurité intégrant l'engagement de tous les salariés à assumer leurs responsabilités.

D'après l'AIEA43(*), « la culture de sécurité commence par l'engagement des responsables de la politique de sécurité puis des dirigeants chargés de la mettre en oeuvre. Les attitudes et comportements individuels ne sont que la résultante du niveau de culture des directions. »

a) Conditions essentielles de déclinaison d'une politique sécurité

Il me semble donc de bon ton d'introduire les principes essentiels de déclinaison d'une politique de sécurité par le principe de responsabilité

q Principes de responsabilité et de management44(*)

La raison (capacité de raisonner), fonde la responsabilité, c'est-à-dire la conscience, la capacité de comprendre, d'analyser, de choisir, de décider.

Du point de vue juridique, la responsabilité est la capacité que l'on a de comprendre ce que l'on doit appliquer et de dépasser ces obligations par des décisions.

Si je n'ai pas ces 2 capacités (appliquer & décider), ma responsabilité est défaillante, et chaque organisation doit avoir la capacité de démontrer qu'elle est responsable.

Tous les dispositifs législatifs en rapport avec la prévention exigent la responsabilité et lorsque celle-ci est mise en cause, le détenteur de cette responsabilité devra répondre à ces 2 questions : « Qu'as tu fais que tu ne devais pas faire ? » et « Que n'as-tu pas fais que tu devais faire ? »

La responsabilité implique de répondre de ce que l'on devait sur le plan civil (tout fait quelconque d'un homme qui cause dommage à autrui est tenu de le réparer...45(*)),

pénal (toute atteinte à l'intégrité physique par maladresse, imprudence,... sera punie...46(*)) et contractuel (obligations de sécurité du chef d'établissement & principes généraux de prévention47(*)).

Face à ce principe de responsabilité, des repères doivent être mis en place pour :

- éclairer les dirigeants et les personnels sur leurs responsabilités

- rappeler qu'ils vont devoir prévoir, anticiper des embûches, des obstacles et des dangers,

- les aider à décider des mesures utiles pour prévenir les incidents, accidents et limiter leurs conséquences, leurs impacts dommageables.

L'objet d'un système de management est d'aider à organiser et coordonner les actions nécessaires pour satisfaire au principe de responsabilité qui pourrait se résumer ainsi : «La responsabilité demande que l'on ait conscience que l'on doit avoir conscience de ce que l'on doit et que l'on doit en rendre compte. »48(*)

Le principe de responsabilité est le premier repère d'un système de management de la sécurité. La force de l'ensemble de la démarche se trouve dans la volonté et la capacité des dirigeants à :

- dégager clairement la finalité du management,

- la faire partager par le personnel,

- en imposer toutes les exigences,

- mettre en oeuvre l'organisation nécessaire.

Le second principe est la prévision qui suppose de voir avant les changements. Le dirigeant doit avoir non seulement une vision photographique (du présent) mais aussi une vision cinétique car s'il est responsable, il doit comprendre que tout est en changement. Il faut analyser aujourd'hui la portée des changements de demain.

L'évaluation des risques a priori sous entend une analyse des données du passé, du présent et du futur et un raisonnement déductif et prospectif.

Dés lors que les analyses prévisionnelles ont permis d'éclairer les conditions futures et les risques qui peuvent en résulter, le troisième principe de management de la sécurité doit s'engager : la décision.

Les décisions inscrites dans le mouvement ont pour objet de modifier ou de maintenir les données sources ou causes (décisions de prévention) et les données conséquences ou impacts (décisions de protection).

La planification, tournée vers le futur pour prendre en compte le demain, est le processus du système de management qui prend en compte les 2 grands principes de prévision et de décision.

L'organisation est la structure qui va permettre la mise en oeuvre de la planification.

Organiser sous entend des fonctions (maintenance, production, qualité, ...) comportant des moyens et des missions pour atteindre les objectifs.

Il ne faut pas confondre le but et l'objectif (en anglais, target et objective). On tend vers l'un et on doit atteindre l'autre dans lequel il y a des indicateurs.

La fonction a donc des moyens avec des indicateurs pour atteindre l'objectif. C'est principalement ce qui différencie la mission de la tâche, cette dernière étant dépourvue d'objectif, donc de liberté, donc de responsabilité. Ainsi, mission et objectif sont liés (sinon c'est une tâche) et si certaines tâches doivent être précisées dans une définition de fonction, elle doivent être intégrées dans une démarche de mission car la liberté responsabilise.

Si un dirigeant

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