Synthèse en français

Le corpus qui nous est présenté traite de l’objet voiture. Ce corpus est composé de quatre documents : une bande dessinée « Boug loto » et trois essais – Mythologies (1957) de Roland Barthes, Les Cahiers de médiologie (2001-2002) de Régis Debray et Transports en commun (2010) de Jean Gregor. Nous nous posons donc la question : Quelle est l’image véhiculée par l’objet voiture ? Nous montrerons tout d’abord les caractéristiques technologiques innovantes de la voiture. Dans un second temps, nous analyserons un aspect plus irrationnel, le mythe. Et en dernier lieu, nous envisagerons les autres fonctions pour lesquelles la voiture est faite.

Pour susciter l’attention du public, l’objet voiture est un objet de séduction qui rassemble de multiples caractéristiques technologiques et innovantes : l’esthétique, le modèle, la marque et la vitesse.

D’après la bande dessinée, le spectateur complimente le propriétaire sur l’apparence / l’esthétique extérieure, la vitesse et le modèle de sa voiture. Roland Barthes met l’accent sur l’aérodynamisme (Nautilus), la vitesse ainsi que l’assemblage des pièces et la jonction des vitres. Régis Debray explique comment chaque innovation technologique d’importance redéfinit le milieu culturel. Jean Gregor s’appuie sur la puissance et l’esthétique de la voiture à tel point qu’elle est honorable et luxueuse. Il fait notamment référence au ronflement du moteur qui montre sa puissance et muni de six cylindres.

Ensuite, Roland Barthes explique que l’automobile égalerait les grandes cathédrales gothiques et son usage en fait un objet magique aux yeux du peuple. La nouvelle Citroën dont il parle serait tombé du ciel, ce qui en fait un objet superlatif. Cet objet est un message surnaturel, une transformation de la vie en matière comme l’évoque l’auteur. La nouvelle Citroën « Déesse » (DS 19) revêtit la tunique du Christ, ce qui soulève une véritable spiritualisation vis-à-vis de l’objet voiture. Régis Debray poursuit avec cette idée de mythe en s’appuyant sur les propos de Roland Barthes et de Marcel Proust. La voiture est comparée à une chapelle ambulante pour aller surprendre, en pèlerin ravi, des « églises sauvées ».

D’autre part, l’objet voiture est perçu comme un objet d’admiration dans la bande dessinée. Roland Barthes lui, explique que le lisse est un attribut de la perfection. On le constate en faisant appel à deux sens : la vue et le toucher. Pour Régis Debray, on peut s’interroger (étonnement) sur la voiture. Il révèle également que l’auto engendre une privatisation du bonheur, de la concurrence et du libre choix individuel. Et enfin pour Jean Gregor, évoque une idéalisation de la famille : Jusqu’au collège, ils suivaient la voiture luxueuse, conduite par une femme blonde au visage doux.

L’objet voiture est un objet de séduction pour l’Homme et auquel on peut ajouter de nombreuses fonctions. C’est son innovation permanente qui en fait un objet de convoitise poursuivi par l’idée de mythe (ou culte religieux) développée par Roland Barthes et Régis Debray.

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