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Synthèse : L'objet, Entre Plaisir Et Addiction

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Par   •  30 Janvier 2015  •  1 665 Mots (7 Pages)  •  10 211 Vues

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Synthèse : l’objet, entre plaisir et addiction

L’objet est omniprésent dans notre société. Le dossier proposé traite du plaisir que procure la possession d’objets et s’interroge sur les conséquences que cela peut engendrer dans notre quotidien. Un article de Achille Weinberg, journaliste, intitulé « La fièvre acheteuse », et paru dans le trimestriel n° 22 Les Grands Dossiers des Sciences Humaines en 2011, nous décrit le comportement addictif d’une consommatrice. Des propos de Cynthia Fleury et Martin Rueff, philosophes, recueillis dans un article nommé « De la servitude volontaire » par Philippe Nassif dans le mensuel Philosophie magazine d’octobre 2013, nous éclaire sur les nouveaux comportements des utilisateurs de téléphonie mobile. Puis, un extrait de l’essai « La voiture du peuple et le sac Vuitton. L’imaginaire des objets » écrit par Eve Charrin et paru aux éditions Librairie Arthème Fayard en 2013, nous explique que la notion de temps est associée au luxe. Enfin, la photo d’une famille réunie autour d’une tablette numérique nous montre la facilité à partager dans la bonne humeur. Nous étudierons dans un premier temps la notion de plaisir associée à la possession d’objets et les limites à ne pas dépasser pour obtenir pleinement satisfaction. Ensuite, nous analyserons les conséquences sur le plan matériel et humain.

Le rapport de l’homme face à l’objet est particulier. Il est associé au plaisir comme le décrivent Eve Charrin et Achille Weinberg qui constatent la satisfaction obtenue par le consommateur au moment de l’achat, que l’objet soit de qualité ou non. Cette idée est confortée par la photo montrant une famille qui partage un moment agréable autour d’un objet multimédia, bien intégré dans l’espace de vie. Le profil de l’acheteur, celui qui possède l’objet, est défini comme une personne ayant des revenus élevés par Eve Charrin. En effet, elle désigne des acheteurs possédant des objets de luxe ou consommant des aliments réservés à une catégorie professionnelle aisée. La photo atteste de cette réalité puisqu’il est désigné sur celle-ci une famille vivant dans un logement récent et moderne, ce qui sous-entend que le niveau de vie est confortable.

Pour autant, détenir des objets a ses limites. Il est rappelé par les philosophes Cynthia Fleury et Martin Rueff que la pollution visuelle liée aux objets est grandissante et qu’elle est néfaste en terme de relations humaines. Cet aspect est décrit également par le journaliste Achille Weinberg qui explique que l’accumulation des objets encombre notre espace vital. Il est soutenu dans ces propos par Eve Charrin qui relève que les objets de qualité ont une durée de vie bien supérieure à la moyenne, ce qui signifie qu’ils gêneront encore plus longtemps. Il est important de noter que l’acheteur peut aller jusqu’à se ruiner pour satisfaire ses envies, comme le précise M. Weinberg. Les actions répétitives décrites par C. Fleury et M. Rueff, appuyés par A. Weinberg, sont perçues comme des actes dénotant une instabilité émotionnelle. E. Charrin, quant à elle, explique la consommation rapide et continuelle comme étant le propre du luxe. Que dire d’une personne qui téléphone à coté de nous, constatent Mme Fleury et M. Rueff. En effet, n’est-elle pas près de nous et ailleurs à la fois ? Ce constat de répétition, de non-contrôle de soi, mène vers une maladie, reconnue juridiquement précise M. Weinberg, assimilée à une addiction.

L’objet se veut être la réponse matérielle à un besoin spécifique du consommateur. Pourtant, omniprésent, il n’est pas sans conséquences sur celui-ci.

En effet, nombre de consommateurs achètent des objets inutiles constate M. Weinberg ou encore « pour rien » affirme Mme Charrin. La perte de contrôle et une certaine désinhibition des acheteurs compulsifs observé par M. Weinberg, et des utilisateurs de téléphones portables décrits par Mme Fleury et M. Rueff, induit un changement dans leur comportement. Pour Eve Charrin, le temps est assimilé à un objet et il est consommé comme tel tandis que pour les philosophes Cynthia Fleury et Martin Rueff, c’est la manière d’échanger par le biais du téléphone portable qui est modifiée. La communication a été adaptée, à l’écrit les mots sont réduits au strict minimum et à l’oral les échanges sont courts. Ils observent également que les conversations se font sans discrétion, au vu au su de tous.

Cependant, il est nécessaire de rappeler que tous les objets ne sont pas achetés par des personnes atteintes d’une maladie, d’une addiction compulsive. La majorité des objets sont utiles dans un foyer, utilisés à bon escient, ils y trouvent leur place sans difficulté. On peut voir sur la photo une famille réunie autour d’une tablette numérique, l’enfant désigne un document à sa famille, tous sont à la fois intéressés et captivés. C’est le signe d’une attitude positive, constructive où l’objet participe à la réunification de la famille. On devine une vraie relation entre eux, où les rapports humains sont préservés. Cette image est confortée par C. Fleury et M. Rueff qui, bien que la relation entre les acteurs soit éloignée, décrivent les utilisateurs de téléphones mobiles comme reliés par cet objet à leurs

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