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Synthèse Corpus augmentation

Commentaire d'oeuvre : Synthèse Corpus augmentation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  364 Mots (2 Pages)  •  582 Vues

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Au sens strict, selon Bernard Andrieu, l’augmentation ne serait pas une réparation mais un remplacement, comme l’implant cochléaire dont parle Miguel Benasayag ou la prothèse de jambe sur la photographie. Reste que l’implant en question vise bien à « réparer » un dommage, une ouïe défaillante ou absente, et que la prothèse, si elle remplace certes une jambe perdue, répare également le corps en lui fournissant une « pièce » manquante en quelque sorte, et en rétablissant ainsi une fonction perturbée. D’ailleurs les exemples donnés par B Andrieu lui-même, les voitures essence électriques ou les OGM entre autres, illustrent le concept plus large d’ « hybridité » qui subsume sous une même étiquette des phénomènes aussi différents apparemment qu’un bras bionique ou que le métissage humain : les lunettes corrigent la vue, elles ne se substituent pas aux yeux, le portable concentre des fonctions distribuées naguère dans un certain nombre d’appareils d’usage courants, et les implants, encore au stade expérimental pour la plupart, ne sont que la prolongation intégrée au corps d’outils souvent déjà existants. L’hybridité est ainsi, comme l’écrit B Andrieu, l’addition ou l’alliance d’une identité, notre corps, et d’une altérité, ces appareils dont nous l’équipons.

Il faudrait donc plutôt parler d’une « fusion » ainsi que le formule Cyril Fievet, entre l’homme et la machine, mais aussi entre le biologique et le biologique, comme dans le cas de greffes, selon tous les degrés possibles de l’hybridation. La photo en donne un bon exemple, qui suggère une parfaite osmose entre l’homme qui pose et sa prothèse. Quant à l’implant cochléaire, qui a déjà plus de quarante ans, il est la déclinaison contemporaine et bien plus confortable, efficace et discrète de l’antique cornet.

L’augmentation, volontaire ou subie à la suite d’un accident ou d’une maladie, concerne finalement tout ce que l’homme conçoit pour rétablir, améliorer ou même augmenter justement des fonctions corporelles, voire en créer de nouvelles dans le cadre d’une intégration toujours plus fine et intime de ces outils à notre corps. Elle n’est pas nouvelle puisque, rappelle Cyril Fievet, la première implantation cardiaque date de 1958, mais elle est de plus en plus sophistiquée et tend, comme on va le voir, à se généraliser.

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