Synthèse Bonheur

Le bonheur de l'homme est fondé sur une infinité de désirs plus ou moins réalisables et la totalité ne peut pas être satisfait. Le bonheur est-il un but inatteignable ? Le corpus permettant cette étude est composé de d'un poème, d'une fable et d'une biographie, « En suivant les Dieux » de Jacques Lacarrière écrit en 1984, « Le songe d'un habitant du Mogol » de Jean de la Fontaine au 17ème siècle, « Le court bonheur de ma vie » écrit au 18ème siècle par Rousseau, ainsi qu'une photographie «  Le baiser de l'hôtel de ville » prise en 1950 par Robert Doisneau, et d'un histogramme « Le niveau de bonheur » par Diener. Nous verrons donc si le bonheur est une réalité, puis nous chercherons les besoins fondamentaux pour accéder au bonheur, pour enfin établir la définition universelle du bonheur.

Nous commencerons par montrer que le bonheur n'est qu'une idée, il ne devient jamais réel, il reste inconscient tapis dans nos rêves et nos songes comme le disent Jacques Lacarrière et Jean de la Fontaine « mythe », « songe » « souvenir ». Le bonheur découle souvent des souvenirs, mais ceux-ci peuvent aussi être erroné dans notre mémoire. Une photographie est, elle même, la matérialisation d'un souvenir, mais on en parle toujours au passé comme n'importe quel souvenir.

L'homme cherche constamment à atteindre le bonheur, en vain, car celui ci n'est qu'utopique. A chaque besoin satisfait, suit un autre besoin réclamant à son tour satisfaction. L'homme réclame toujours plus. Selon Diener, très peu d'hommes restent extrêmement satisfaits, seulement 5%, ceci prouvant que le bonheur est difficile à atteindre.

Les hommes, en globalité, recherchent la perfection, qu'ils ne pourront jamais atteindre. Cette vision utopique du bonheur entraîne les hommes à sa poursuite. L'humanité a toujours besoin d'un idéal, un but à atteindre, 38% des français ne sont pas satisfaits, ils n'ont pas rejoint leur objectif.

On constate donc que le bonheur ne peut être qu'imaginé par une grande partie de la population. Une partie conséquente de ce groupe n'accède pas au bonheur car il ne répond pas à certains besoins fondamentaux.

Le bonheur n'est qu'une source insatiable de désirs réclamant satisfaction, mais naturellement, qui que soit chaque individu, il cherchera d'abord à subvenir à des besoins qui lui seront essentiels. Ces besoins sont peu nombreux, mais ne sont pas les plus simples auxquels accéder. Il s'agit en premier lieu, de l'abondance, il paraît évident qu'un homme affamé ne peut se focaliser sur rien d'autre, son instinct l'empêchera de générer des désirs immatériels. Le second besoin primaire est la sécurité, chacun dans la mesure du possible cherchera la protection ainsi que les deux derniers besoins fondamentaux, le repos et la paix. Les différences et les conflits sont donc à proscrire car sans eux, il n'y aura ni racisme, ni terrorisme, ni guerre, ce qui n'est malheureusement chose acquise. Aucun homme ne peut faire abstraction de ces exigences communes à chaque conscience. Bien sûr, Jean de la Fontaine partage cet avis, il le montre en utilisant très visiblement le champ lexical des besoins « goûter », « bruit », « asile ». Rousseau et Jacques lacarrière l'utilisent également, mais moins apparent. Robert Doisneau n'évoque pas tant de besoins mais comprend quand même la paix et le repos, il le témoigne par l'amour protecteur qui enveloppe la femme sur la photographie.

Une fois ces besoins primaires assouvies, des désirs de plus en plus immatériels vont faire surface. Ils naissent peu à peu dans nos songes et nos rêves comme le prouve Freud, philosophe et scientifique de renommé. Une fois la nourriture à portée de la main, un homme se penchera vers un vêtement, un téléphone, puis un emploi, suivi d'une épouse... en continuant de générer des pulsions de plus en plus immatériels et de moins en moins réalisables. « Je ne dormirais point sous de riches lambris […]

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