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Sujet de dissertation : Nombreux sont les personnages de roman qui n'inspire pas la sympathie.

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Par   •  23 Septembre 2020  •  Dissertation  •  1 411 Mots (6 Pages)  •  1 018 Vues

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Inès Haj Taieb                                                                   Lundi 24 Février

Dissertation

Sujet :

Nombreux sont les personnages de roman qui n’inspirent pas de sympathie. Expliquez ce point de vue en vous appuyant sur votre œuvre et le parcours associé notamment.

       Le terme de personnages désigne l’ensemble des personnages fictifs composants une œuvre littéraire. En devenant, au XIXeme siècle le genre principal, il a redéfini ce concept apparu durant la renaissance, et qui, autrefois, était réservé au genre théâtral. Le personnage, que ce soit pour le genre théâtral ou pour le roman, est créé par le dramaturge ou le romancier dans la logique de l’univers qu’il fait naître dans l’histoire et du regard qu’il est décidé à porter sur le monde. Dans un roman, le personnage peut avoir plusieurs caractéristiques, qui, dès le début de l’histoire, inspirent tout un tas de différents sentiments au lecteur. Nombreux sont ceux qui n’inspirent pas de sympathie, du fait de leurs caractère imparfait : ainsi Julien Sorel, Rastignac ou Duroy sont caractérisés par une ambition dévorante qui peut les rendre antipathiques. Ce type de personnage n’a-t-il pour fonction que de susciter le rejet du lecteur ? Tout d’abord, il est vrai que le lecteur peut éprouver une déception légitime lorsqu’un personnage présente des failles, ou agit mal. Mais paradoxalement, l’imperfection d’un personnage peut faire son charme et son intérêt.

        Lorsqu’il commence un roman, le lecteur attend souvent de sa lecture certaines satisfactions qui peuvent être liés à la valeur des personnages, à leurs perfections. Alors quand les défauts du héros sont soulignés, il peut être déçu, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la beauté des personnages et leurs valeurs humaines font partie de conventions romanesques traditionnelles. La description de M. De Nemours dans le roman de Madame de La Fayette, La princesse de Clèves est à cet égard représentatif. L’idéalisation du héros de roman classique y est typique : son portrait est hyperbolique, le héros semble doué de toutes les qualités. Les perfections de ce personnage doivent être représentatives de la magnificence de la Cour française de l’époque. L’idéalisation du héros fait partie du respect des conventions esthétiques sur les attentes supposées du lecteur, et cela peut le décevoir.

        De plus, les défauts trop évidents d’un personnage peuvent augmenter la difficulté de la lecture : celle-ci est en en effet souvent facilitée par la possibilité de s’identifier à un personnage. Quand celui-ci comme Bel-Ami est trop antipathique, cette indentification n’est plus possible. Une partie du plaisir de la lecture peut sembler gâché. Les bienveillantes de Jonathan Litell poussent au paroxysme ce sentiment de malaise en présentant les mémoires fictives d’un tortionnaire nazi. Le sentiment de dégout ne cesse de croitre sous un déluge de détails morbides. Cette projection dans l’esprit d’un homme barbare peut être à la limite du supportable.

A travers plusieurs détails sur leur caractère, le romancier donne à certain de ces personnages un caractère antipathique : un personnage peut susciter le rejet du lecteur par la description physique et morale que l’auteur choisi de lui donner. Le personnage de Julien Sorel dans Le rouge et le noir, de Stendhal est un parfait exemple. A travers les adjectifs que l’auteur lui confère, le lecteur peut voir un personnage timide, jeune d’esprit qui ne prend pas sa vie en main, cependant la suite de l’histoire nous montre plutôt un personnage manipulateur, qui n’a peur de rien et qui n’hésite pas à se donner de faux airs pour arriver à ses fins. L’auteur offre alors deux descriptions d’anti-héros différentes à son personnage. Mais la description n’est cependant pas la seule cause qui rend un personnage antipathique. En effet, ses actes peuvent influer dans la caractérisation de ce genre de personnage. Un personnage criminel, comme Julien Sorel, qui n’hésite pas à se servir des femmes pour arriver à son assomption sociale.

Enfin, les lecteurs ont souvent besoin d’un idéal, difficile à trouver dans la « vraie vie » : la littérature est l’endroit privilégié pour construire une utopie. Les héros parfaits répondent à un besoin humain d’idéalisme. Jean Valjean dans Les misérables est un personnage valeureux, dont la force colossale et la réussite malgré les difficultés parait peu vraisemblable. Son destin est romanesque, et force l’admiration : il est épris de justice, fidèle à ses engagements, et c’est un homme d’honneur.

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