Substitution et sous-entendus

A) la substitution : Dans le cas où le vocabulaire est loin de nous, d’abord comprendre les mots du texte en cherchant dans le dictionnaire, ensuite remplacer provisoirement par nos propres mots les passages qui nous embarrassent dans le texte dans le texte. Comme un genre de traduction. À ce moment-là, soyez attentifs aux inflexions que vous donnez à la phrase et essayez de les reproduire avec les vrais mots.

Ex. : Philinthe dans Le Misanthrope Acte 1 scène 1 s’adressant à Alceste :

Mon dieu des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,

Et faisons un peu grâce à la nature humaine;

Ne l’examinons point dans la grande rigueur,

Et voyons ses défauts avec quelque douceur.

Il faut, par le monde, une vertu traitable;

À force de sagesse on peut être blâmable;

La parfaite raison fuit toute extrémité,

Et veut que l’on soit sage avec sobriété.

Cette grande raideur des vertus des vieux âges

Heurte trop notre siècle et les communs usages.

Philinthe dans Le Misanthrope Acte 1 scène 1 s’adressant à Alceste :

Mon dieu des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,

(ne prenons pas à cœur nos façons de vivre aujourd’hui)

Et faisons un peu grâce à la nature humaine;

(et soyons tolérants pour la nature humaine)

Ne l’examinons point dans la grande rigueur,

(ne la jugeons pas trop sévèrement)

Et voyons ses défauts avec quelque douceur.

(et voyons ses défauts avec un peu d’indulgence)

Il faut, par le monde, une vertu traitable;

(pour vivre en société, il faut se montrer accommodant)

À force de sagesse on peut être blâmable;

(on peut nous reprocher d’aller trop loin dans la sagesse)

La parfaite raison fuit toute extrémité,

(L’équilibre n’est pas dans les extrêmes)

Et veut que l’on soit sage avec sobriété.

(et veut une sagesse discrète)

Cette grande raideur des vertus des vieux âges

(les principes rigides d’autrefois)

Heurte trop notre siècle et les communs usages.

(choquent notre époque et sont en désaccord avec notre façon de vivre)

B) Les sous-entendus : Il s’agit d’ajouter provisoirement, avant ou après la phrase, un mot ou une phrase qui viendront appuyer l’idée du texte.

Exemple avec ce texte de Nelligan :

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