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Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb cas

Dissertation : Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2016  •  Dissertation  •  1 038 Mots (5 Pages)  •  3 117 Vues

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À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le système politique du Japon qui reposait sur le pouvoir impérial prend fin. Le Japon garda tout de même un système politique semblable à l’ancien, c’est-à-dire un système très conformiste. Les entreprises remplacèrent l’empereur, ainsi les samouraïs se transformèrent en chefs d’entreprise. Le roman Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb est un récit racontant la première expérience de travail d’une jeune Belge dans une entreprise Japonnaise. Publié à Paris en 1999, le roman fait partie du courant littéraire du postmodernisme. Dans Stupeur et tremblements, l’auteur tourne en dérision non seulement le monde du travail japonais, mais toute la culture nippone postmoderne.  

Tout d’abord, l’écrivaine tourne en dérision le monde du travail japonais par l’absurdité des tâches que l’entreprise lui demande d’effectuer et en se moquant de ses supérieurs. En effet, l’inefficacité du fonctionnement de l’entreprise et l’absurdité des tâches que le personnage principal effectue nous montrent que l’auteur utilise l’ironie pour s’attaquer au monde du travail japonais. Dans ces deux extraits : « Le matin, je passais dans chaque bureau et je déplaçais le petit cadre rouge jusqu’à la date idoine. J’avais un poste : j’étais avanceuse-tourneuse de calendriers » (p.27 ligne 409) et « Les employés des divers bureaux m’accueillirent comme on accueille un sportif » (p. 28 ligne 426), l’écrivaine utilise des procédés stylistiques de la satire telle que la métaphore pour tourner en dérision le monde du travail japonais. Également, l’auteur s’attaque à ses deux supérieurs : M. Omochi et Mlle Moris. Le nom du vice-président (Omochi) désigne un gâteau de riz collant qui était la friandise préférée d’Amélie dans son enfance, mais deviendra l’emblème de la nourriture grasse, étouffante, violente et vulgaire tout comme son patron. C’est par la dimension symbolique du nom du personnage que l’auteur se moque de lui. De plus, elle caricature ce dernier à un diable (p.73) et à un ogre (p.89). Non seulement il est gros comme un ogre, au sens premier du terme, mais aussi il mange ses employés, au sens figuré, car il les écrase par ses hurlements et les humilie. L’auteur nous fait comprendre qu’il ne mérite pas tout le respect qu’on lui doit étant donné son statut dans la compagnie. Ensuite, Amélie Nothomb se moque également de sa supérieure immédiate : Fubuki. « Hiroshima dans l’œil droit et Nagasaki dans l’œil gauche » ( p.97 ligne 2050) , cette métaphore illustre la colère de cette dernière de manière amusante. On remarque, grâce à cette métaphore, que sa supérieure a plutôt un tempérament très agressif. En s’attaquant à Mlle Moris, elle s’attaque aussi à toute l’entreprise auquel elle travaille. Bref, la vision d’Amélie face à l’entreprise nous montre qu’elle se moque d’eux.

De plus, la jeune écrivaine critique la culture nippone puisqu’elle se moque de l’absurdité de la femme, ainsi que de plusieurs valeurs japonaises et du racisme qu’ont les Japonais envers les Occidentaux. Tout d’abord, l’auteur tourne en dérision les tabous auxquels les Japonaises sont soumises. C’est par un ton ironique que l’auteur nous montre que le corps de la femme japonaise doit être parfait et il en devient presque ridicule : « Tu as faim ? Mange à peine, car tu dois rester mince […], mais parce qu’il est honteux d’avoir des rondeurs » (p.75 ligne 1540) et « Entre le suicide et la transpiration, n’hésite pas. Verser son sang est aussi admirable que verser sa sueur est innommable » (p.79 ligne 1631) Il serait mieux de se suicider que de transpirer selon cet extrait. Amélie Nothomb accorde beaucoup d’importance au corps de ses personnages. C’est l’une des caractéristiques importantes et récurrentes du courant littéraire du postmodernisme. Elle se moque également des conduites et de plusieurs valeurs japonaises. Elle dénonce comique le dogmatique dans cette antiphrase : « Le cerveau nippon est probablement capable de se forcer à oublier une langue. Le cerveau occidental n’en a pas les moyens ». Dans cet extrait, le patron d’Amélie, M. Saito, lui demande l’une des tâches les plus stupides : ne plus comprendre le japonais. Les employés sont soumis à l’autorité et ils ne font que reproduire ce qu’on leur demande de faire. Ils sont dévoués à leur travail qui peut même être grotesque, mais l’effectue quand même dû au respect du rang hiérarchique que prônent les Japonais. Également, l’écrivaine dénonce de manière ironique le racisme qu’ont les Japonais envers les Occidentaux. Lorsque M. Omochi insulte M. Tenshi en affirmant : « Ce pragmatisme odieux est digne d’un Occidental. » (p.40) et lorsque Fubuki demande sarcastiquement à Amélie-san : « Y a-t-il beaucoup de… gens comme vous dans votre pays ? » (p.60) nous le prouve bel et bien. Sur un ton humoristique, l’auteur nous montre que les Japonais se croient supérieurs aux Occidentaux et qu’ils les méprisent de plusieurs manières. En somme, l’auteur nous montre sa vision négative de la culture nippone en utilisant l’ironie.

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