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Stupeur Et Tremblements

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Par   •  4 Mars 2015  •  927 Mots (4 Pages)  •  1 153 Vues

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Dans la décennie 70, le roman postmoderne voit le jour caractérisé par le rejet de la normativité au profit du mélange des genres, des tons et des styles. Les romans d’autofiction comme Stupeur et Tremblements d’Amélie Nothomb font partie de ce courant littéraire et sont reconnus par la fusion des trois identités : auteur, narrateur et personnage. L’auteure y raconte une expérience personnelle vécue en 1991 lorsqu’elle retourne vivre au Japon pour y travailler au sein d’une entreprise japonaise hautement hiérarchique comme toutes les entreprises de ce pays. Amélie Nothomb est née au Japon à Kobe et y a vécu jusqu’à l’âge de cinq ans. Elle est la fille d’un baron diplomate belge, en poste au Japon à sa naissance, et d’une mère française. Dans son roman, l’écrivaine est en quête de son individualité, d’une féminité particulière qui la mènera à son identité d’écrivaine. Nous verrons que ces deux premières quêtes d’identité amèneront Amélie-san à sa quête identitaire ultime, soit celle d’écrivaine.

Pour commencer, étant née au Japon, ce pays l’a beaucoup marquée durant les cinq premières années de sa vie. Elle adorait sa gouvernante Nishio-san et a appris la langue japonaise avant même d’apprendre le français. Ce pays représente pour elle l’idéal : la beauté, l’harmonie, la paix et l’intelligence. On voit nettement son attachement à ce pays lorsqu’elle écrit : « Elle me parle de son enfance dans le Kansai. Je lui parlai de la mienne qui avait commencé dans la même province, […] l’évocation de ces lieux mythologiques me mettait les larmes aux yeux. » (p. 23). On sent qu’elle a beaucoup souffert lors de son exil en Chine lorsqu’en parlant avec Fubuki, elle pense : « C’était là, aussi, que battait mon cœur depuis ce jour, où à l’âge de cinq ans, j’avais quitté les montagnes nippones pour le désert chinois. » (p. 24). Elle nous explique la raison de son retour aux sources : « Ce premier exil m’avait tant marquée que je me sentais capable de tout accepter afin d’être réincorporée à ce pays dont je m’étais si longtemps crue originaire. » (p. 24). Même si Amélie désirait plus que tout être acceptée comme une japonaise dans cette entreprise, son origine occidentale et le racisme des japonais envers les occidentaux ont rendu cette quête inatteignable. Dans tout le roman, elle est considérée par les employés japonais comme une étrangère, à l’exception peut-être de M. Tenshi. Avec lui, elle fait preuve d’individualisme au moment où elle remplit le contrat qui lui a demandé : « nous étions des traîtres, des nullités, des serpents, des fourbes, et – sommet de l’injure, des individualistes » (p. 37). Il est le premier à la considérer comme un individu et sera le seul. Malgré sa plus grande volonté, elle n’appartiendra jamais à cette société dont elle croyait être issue.

Également, le personnage, tout comme l’auteure, est à la recherche de son identité féminine. Elle commente son désaccord avec le traitement réservé aux japonaises. Elle utilise la métaphore : « corsets physiques et mentaux » (p.73) pour démontrer le carcan social dans lequel la japonaise est comprimée et brimée dans sa liberté de pensée où il n’est même pas permis de rêver. Elle utilise l’anaphore pour créer un effet de martèlement sur le sens du devoir qui est inculqué aux

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