LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Sarte « J'ai Longtemps Pris Ma Plume Pour Une épée »

Recherche de Documents : Sarte « J'ai Longtemps Pris Ma Plume Pour Une épée ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2015  •  2 005 Mots (9 Pages)  •  2 927 Vues

Page 1 sur 9

Sarte a écrit : « J’ai longtemps pris ma plume pour une épée ».

Pensez-vous que la littérature, en particulier l’apologue, a pour fonction essentielle de combattre les injustices et de les dénoncer.

Nous allons voir dans cette dissertation en quoi la littérature peut être une arme, ou ne peut pas être une arme ayant pour fonction de dénoncer et de combattre les injustices.

Tout d’abord, nous allons voir en quoi la littérature peut avoir pour fonction essentielle de combattre les injustices et de les dénoncer. Pour développer cette partie, nous verrons en quoi la littérature peut être considérée comme un combat à la portée de tous. Par la suite, nous parlerons des aptitudes des auteurs à créer une émotion due aux injustices. Et enfin pour clore cette première partie, nous verrons comment les « lettrés » (auteurs/philosophes) dénoncent grâce à la littérature les injustices de la société.

Par la suite, la deuxième grande partie défendra que la littérature n’a pas pour fonction essentielle de combattre et de dénoncer les injustices. Dans cette partie, nous traiterons en premier la liberté de s’évader grâce à la littérature. Puis, nous verrons en quoi les mémoires du monde peuvent être un argument pour cette partie et enfin nous verrons en quoi le simple plaisir des mots peut ne pas dénoncer d’injustice.

Tout d’abord, depuis des années, les fables sont lus au plus petits , comme dit le recueil de fable de l’édition France Loisir : « Les fables, ce sont des petites histoires qui parlent de grandes choses, comme du monde, des sentiments, des hommes et de ce qui se passe dans leur cœur et dans leur tête (La poule aux œufs d’or dont la morale est : L’avarice perd tout en voulant gagner), des conflits (le lièvre et la tortue ), de la peur (Le rat des villes et le rat des champs dont la morale est : Fi du plaisir que la crainte peut corrompre), du courage (le vieux chat et la jeune souris morale : La jeunesse se flatte, et croit tout obtenir, La vieillesse est impitoyable.) et de la bêtise et/ou de la ruse ( Le corbeau et le renard). Les fables sont des récits pour les petits et les grands et, au delà de tout enseignement, ce sont des personnages attachants et des aventures trépidantes. »

Les fables sont donc dotées d’une morale que tout le monde peut comprendre, grâce à une image à la portée de tous, La Fontaine et ses animaux dénoncent donc des injustices à travers les fables avec l’utilisation de la caricature du monde humain. La Fontaine fait donc une critique sociale de l’homme à travers ses écrits.

De plus, nous pouvons citer en exemple le célèbre écrivain Emile Zola qui a écrit un article nommé « J’accuse », publié dans le journal L’aurore. Il a écrit cet article lors de l’affaire Dreyfus. L'article est présenté comme une "lettre ouverte au Président de la République" (le président était alors Félix Faure). Zola dans cet article conteste la décision de la Justice. L’écrivain décide donc de s'exposer publiquement, afin de comparaître aux assises pour qu'un nouveau procès puisse se dérouler. C'est cet article qui relance l'affaire Dreyfus, au moment où, le véritable coupable (le commandant Esterházy) est acquitté, et où tout pouvait sembler perdu pour Dreyfus. En passant par les journaux, Zola a touché beaucoup de personnes car c’est un moyen accessible quelle que soit la situation des personnes. De plus, le fait que Zola était célèbre a permis d’influencer de nombreux personnages importants. On voit donc que Zola comme de nombreux écrivains ont essayé grâce à leur littérature, de combattre les injustices et des les dénoncer !

De nombreux romans autobiographiques dénoncent des injustices.

Tout d’abord, on peut citer en exemple le roman autobiographique de Martine Provis intitulé « La soupe aux cailloux ». C’est un livre racontant une histoire bouleversante : A quatre ans, une petite fille est arrachée à la nourrice aimante qu'elle croit être sa mère, pour découvrir l'enfer auprès d'un couple sadique, ses vrais parents. Rien ne lui sera épargné : coups, violences, humiliations, privations, jusqu'à ce qu'elle parvienne à s'enfuir à la veille de sa majorité. Ce livre est un témoignage bouleversant qui illustre, à la limite de l'insoutenable, le problème des enfants martyres. Grâce à ce livre, Martine Provis parvient à toucher le lecteur tout en démontrant les injustices et en pointant les conditions de vie de certains enfants. Les romans racontant des faits réels ( le plus souvent malheureux) arrivent donc à créer une émotion forte liée à ces injustices.

De nombreux poèmes peuvent également dénoncer les injustices tout en créant de l’émotion : Prévert par exemple dans son poème « La complainte du fusillé » dénonce les fusillades arbitraires qui ont eu lieu pendant la seconde guerre mondiale. De plus Prévert dans ce poème utilise des termes effrayants et choquants. Le premier vers du poème « ils m’ont tiré au mauvais sort » nous indique déjà que le poème va être plein d’injustices. De plus, dans la suite du poème, Prévert utilise de nombreux adjectifs forts comme mauvais, jeté, tiré. Ces adjectifs renforcent donc l’émotion créée par l'injustice.

D’autre part, le Slam est une forme moderne de poésie qui allie écriture, rythme, oralité et expression scénique. De ce fait, les Slameurs se focalisent à la fois sur ce qu'ils disent et comment ils le disent. Les poètes actuels dénoncent donc aussi très bien les injustices. Grand Corps Malade, un grand slameur célèbre, a par exemple dans son morceau intitulé « au bout du tunnel », dénoncer l’enfer des prisons. Dans ce morceau, l’auteur parle de l’histoire de Philippe Lalouef. Philippe Lalouel finira ses jours en prison après sa condamnation à 17 ans de réclusion. Aucune indulgence pour ce séropositif qui meurt à petit feu au fond de sa cellule, faute de soins. Grand Corps Malade utilise ses textes et le rythme d’écriture pour procurer de l’émotion et donc dénoncer les injustices du monde.

De nombreux philosophes comme Voltaire, Montesquieu et Rousseau dénoncent des nombreuses inégalités. En effet, Voltaire dans

...

Télécharger au format  txt (12.2 Kb)   pdf (126.6 Kb)   docx (13 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com