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Résumé d'une cage de bête féroce

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Par   •  10 Mars 2021  •  Résumé  •  1 385 Mots (6 Pages)  •  6 684 Vues

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                                               Français

        « L’homme est un loup pour l’homme ». C’est la formule par laquelle Thomas Hobbes définissait les rapports sociaux humains dans l’état de nature, c’est-à-dire un état fictif dans lequel la société n’existe pas et les hommes ne sont pas civilisés. Il s’agit d’un état primitif structuré par des rapports bestiaux violents, puisqu’en somme, les hommes n’ont que leur force pour assurer leur propre sécurité. Hobbes imaginait ainsi dans Le Léviathan que le seul moyen de sortir de cet état primitif et de fonder une société est que les hommes renoncent à leur liberté au profit d’un tiers, afin que lui seul aie le monopole de la violence et puisse garantir la sécurité de tous.

        Cependant, il semblerait que cette nature bestiale originaire propre à l’homme ne se résorbe pas nécessairement, même lorsqu’une société est constituée. C’est autour de ce constat qu’Émile Zola écrit en 1867 Une cage de bêtes féroces, une nouvelle dans laquelle il utilise le procédé bien connu de l’anthropomorphisme pour mieux dénoncer les travers de sa société et de ses contemporains. En s’opposant au principe selon lequel les hommes sont civilisés au contraire des animaux qui vivent dans un perpétuel état de nature, Zola souhaite surprendre et interroger ses lecteurs afin de mieux dénoncer et souligner son constat.

        Le texte appelle ainsi naturellement à la question suivante : dans quelle mesure Émile Zola dénonce-t-il ses contemporains et sa société ? Si l’auteur donne un aspect bestial et surtout cruel à la société (1), c’est avant tout pour dénoncer cette dernière et donner une tonalité didactique à son texte (2).

        La Rue symbolise la cruauté des Hommes. Au début de leur promenade, le Lion et la Hyène se font entraîner par une foule assoiffée de sang, venue voir une exécution publique. Les deux carnivores tentent de comprendre cet événement et essayent d’expliquer rationnellement une telle pratique. En découvrant que l’homme n’avait pas été exécuté pour être mangé, la Hyène et le Lion comprennent la cruauté gratuite des hommes. L’Homme « tue sans faim » contrairement à l’animal qui tue uniquement pour survivre.  Émile Zola dans ce passage utilise un champ lexical propre aux animaux : la foule pousse « des grognements de satisfaction » et des « hurlements ». L’humain est décrit comme un être prenant plaisir à tuer. L’homme est une bête féroce, et ce constat antithétique montre une première inversion entre l’humain et l’animal.

     Leur promenade va les amener à la morgue de l’Île de la Cité. Dans un lieu censé être calme pour laisser les morts en paix, le Lion et la Hyène vont faire une nouvelle découverte sur l’Homme. La morgue se transforme en musée, présentant des morts sur des plaques de marbre, avec des passants qui regardent « tranquillement » des cadavres. Les visiteurs voient « des cadavres étendus sur des dalles », « la chair trouées de blessures ». Une vue immonde qui a pourtant l’air de plaire. La mort est donc une attraction, un spectacle répondant à une curiosité démesurée et morbide. Émile Zola décrit une société carnassière obnubilée par la mort et les cadavres.

     Nos protagonistes continuent leurs chemin et passent devant une boucherie. On peut relever le lexique sanguinaire lors de la description. L’auteur met en exergue ce champ lexical et sa tonalité insoutenable au moyen d’une énumération : « La viande pendue au croc d’acier était toute rouge ; il y avait contre les murs des entassement de chair, et le sang, par minces ruisseaux, coulait sur les plaques de marbres ». Il termine par donner un caractère infernal à la boucherie puisque « la boutique entière flambait sinistrement ».

        La Bourse est un lieu de commerce important avec un flux de personne conséquent. Ceci explique donc le brouhaha constant qui arrivait aux oreilles du Lion et la Hyène. L’auteur utilise le champs lexical de la torture pour décrire le bruit qui sort de cette salle. On peut relever « plaintes », « gémissements » et « cris des joies du bourreau ». Les protagonistes sont pris d’effroi à cause du bruit et n’entrent pas dans le bâtiment. La hyène décrit la Bourse d’« abattoir ». Encore une fois, Émile Zola insiste sur l’inversion de l’opposition communément acceptée entre les hommes supposés civilisés et les animaux caractérisés par leur bestialité : les hommes ne sont qu’une masse indéfinie qui ne revêt rien d’humain. Ils se caractérisent par leur cruauté et misère collective, au contraire de la Hyène et du Lion qui ont une individualité propre normalement caractéristique des rapports humains. L’humain est animalisé puisque l’abattoir est un  lieu ou l’on exécute les animaux. La Hyène et le Lion décident de fuir l’endroit, se sentant menacé. « Ils avaient l’impression de sentir les crocs des passants s’enfoncer dans leur coup », il y a donc une inversion entre prédateur et prédaté, animalité et humanité. La dualité est inversée.

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