Rédaction libre

La révolte avortée de Benjamin…

        Le lendemain matin du départ de Malabar, l’ambiance était morose aux champs. Certains versaient leurs larmes pendant que d’autres vantaient les mérites de Malabar qui : « lui ne faiblissait jamais (...) on aurait dit que rien ne le retenait debout que la volonté. » Benjamin les avaient prévenus que lors de la pause méridienne, tous les animaux devaient se rendre à l’étable pour un dernier recueillement.

        Vers treize heure, l’étable était comble seuls les cochons manquaient à l’appelle. Benjamin monta sur un chariot et prit la parole :

• Mes chers amis, comme je vous l’ai dit hier, Malabar ne reviendra jamais ! Ils l’ont tué ! S’ils ont eu Malabar qui était de loin le plus fort de nous tous, il ne faut pas rêver, on subira tous le même sort !

Dans la salle on entendit un grand bruit de stupéfaction :

• Pourquoi dis-tu cela ? Ils l’ont fait parce qu’il était malade, pour lui éviter de souffrir.
• Les cochons ne l’auraient jamais fait tuer !
• Bande d’idiots ! se mit à braire Benjamin, Brille-Babil vous a embobiné comme toujours comme il sait si bien le faire. Hier soir je les ai vus ramener une caisse complète de Whisky. Avec quel argent selon vous ont-ils pu l’acheter ? Alors à chaque fois que l’un d’entre nous sera souffrant ils vont le vendre ?

Benjamin renchérit :

• Ils ont déjà changé toutes les lois. D’abord le fait de dormir sur un lit mais sans drap, de boire de l’alcool  mais avec modération, ils nous ont même interdit de chanter  ‘’ la Reine d’Angleterre’’. Où cela va-t-il bien nous mener ? A l’abattoir comme Malabar ?

Dans la salle la colère monta et soudain on entendit une voix provenant du fond :

• Oui tu as raison, il faut les faire payer !
• Oui mais comment faire ? Dit une voix venant du côté de l’étable.
• Ils sont trop forts avec leurs Molosses !
• Mes amis, les coupa Benjamin, j’ai un plan ! J’ai récupérer une boîte de somnifères de Napoléon que Brille-Babil avait laissé traîner. Ce soir, lors du dîner, les poules verseront la poudre des comprimés dans les  gamelles des chiens, et lorsque le clocher sonnera les douze coups de minuit, nous nous réveillerons et nous entrerons dans la maison pour capturer Napoléon et ses sbires !
• Allez tous avec Benjamins !!!!!....

Benjamin repris une dernière fois la parole et dit :

• Maintenant, il ne reste plus qu’à retourner travailler comme si de rien était et attendre notre heure ...

        En fin d’après midi alors que tous les animaux trimaient aux champs, on aperçu Brille-Babil en grande discussion avec la chatte.

        Il était onze heure du soir lorsque Brille-Babil accompagné des Neuf Molosses débarquèrent dans l’écurie où dormait profondément Benjamin. Il fut traîné jusque dans la cour où étaient déjà rassemblés Napoléon et tous les autres animaux de la ferme. Sans aucune autre forme de procès, Benjamin Fut accusé de haute Trahison et condamné à mort. Il trépassa sous les mâchoires de la garde rapprochée de Napoléon. Et alors qu’il gisait dans son sang, chacun se demandait comment les cochons avaient-ils pu déjouer leur plan.

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