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Romantique Introduction au concept de littérature

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Par   •  26 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  7 001 Mots (29 Pages)  •  994 Vues

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LE ROMANTISME

Introduction sur la notion de littérature :

Le XIXe siècle invente la notion de littérature car il érige en lui l’idée d’une littérature autonome appelée la littérature, il défend la littérature indépendante de tout pouvoir, qui ne s’articule à aucune idéologie constituée ou théologie, une littérature déliée de toute politique d’État. L’écrivain du XIXe siècle n’est pas au service d’un État, d’un séminaire, d’une caste, d’une idéologie. Il se veut libre. Cependant, il est dépendant du marché. L’idée de la littérature comme art souverain ce ne sont que les écrivains du XIXe siècle et les romantiques qui l’ont érigé.

L’écrivain se sacre alors lui-même comme représentant d’une littérature autonome.

I/ Tentatives de définition

1/ Le mot : « romantique »

Emprunté de l’allemand et de l’anglais il apparaît la première fois sous la plume de Rousseau dans les rêveries du promeneur solitaire 1782, où il est d’abord utilisé sous la forme d’adjectif : « romantique » : « les rives du lac de Bienne sont plus sauvages et plus romantiques que celle du lac de Genève » dans les rêveries du promeneur solitaire. Il vient aussi de Letourneur, le premier à avoir traduit tout Shakespeare en français, dans sa préface il utilise le mot romantique.

Cet adjectif est né vers 1780 et s’applique d’abord aux paysages que l’on appelle sublime (c’est l’effet du paysage sur la sensibilité, c’est l’émotion du promeneur) paysages qui excède ma capacité de les comprendre, les plus terribles, grandioses, les plus pittoresques, ceux qui dépassent l’imagination, dignes d’être peint. La mer est pour eux un reliquat du déluge, elle dépasse l’imagination.

2/ Le substantif : « romantisme »

 1820 désigne une théorie des arts et de la réflexion, provoquant une querelle entre classissiste.

 définition de Baudelaire (Salon de 1846) : « qui dit romantisme dit art moderne – c’est-à-dire intimité1, spiritualité2, couleur3, aspiration vers l’infini, exprimés par tous les moyens que contiennent les arts. »

Le romantisme est toujours militant, querelleur, en conflit avec l’âge précédent, c’est-à-dire l’âge classique. C’est une rupture de tradition.

Les romantiques sont modernes.

3/ Les générations successives

a/ 1ère génération née vers 1800

Ils entrent en activité vers 1820 = Victor Hugo (« ce siècle avait deux ans », 1802-1885), Delacroix (1798-1863), Vigny (1797-1863), Sainte-Beuve (1804-1869), Berlioz (1803-1869), Lamartine (1790-1869)  Ils arrivent à la conscience de soi après la chute de l’empire. Ils arrivent vers la période de la Restauration, qui restaure la royauté, qui la relégitimise + sensibilité catholique. Ils ont le sentiment de commencer un monde neuf. Ce sont des jeunes gens dont la tonalité affective est l’optimisme : tout est à faire  des jeunes gens conquérants, ils ont foi en l’avenir, nourris de projets politico-littéraires. Une génération missionnaire : habités par une foi, un idéalisme = relier l’humain à l’absolu, à l’idéal. C’est une génération généreuse, abondante, très lyrique. Division entre les romantiques catholiques et les romantiques républicains, voire laïques. Ils ne dissocient pas art et politique

b/ 2ème génération née vers 1810

Nerval (1808-1855), Musset (1810-1857), Théophile Gautier (1811-1872), Pétrus Borel (1809-1859), Chopin (1810-1849), Schumann (1810-1856), Liszt (1811-1886)  ils se dévoilent vers 1830 : déception immense et dépression = Révolution de juillet 1830 a été confisqué par les puissants  l’esprit révolutionnaire est manipulé par la bourgeoisie  tonalité affective différente : déroute de leurs idéaux + catastrophe politique et morale : ils commencent dans l’amertume, bafoués par l’ordre bourgeois  Ils von se réfugier dans des postures « frénétiques » postures excessives, … Les romantiques frénétiques = pour eux, c’est un moment de désenchantement et de désillusion (thèmes = excès des passions, l’attrait du néant, la révolte, la haine du « bourgeois »)  culte de l’art = sacralisation du poète. Eclate une incompatibilité entre les valeurs bourgeoises et les valeurs artistiques. Les romantiques frénétiques ont le goût du scandale, ils pratiquent l’ironie, le sarcasme, car ils ont un sentiment navrant. Ils ont un esprit paroxystique qui défit les bourgeois.

c/ 3ème génération née vers 1820

Baudelaire (1821-1867), Les Fleurs du mal (1857), Flaubert (1821-1880), Banville (1823-1891)  ce sont des parvenus. Ils rejouent une période, ils n’ont pas le trouble excitant du commencement. Redoublement de déception (Révolution de 1848). Tous les idéaux romantiques sont bafoués. L’art s’arrache aux politiques. « Je suis dépolitiqué » (Baudelaire). L’art est une valeur de substitution et de religion de travers : le culte de l’art pour l’art (l’art autonome). La tonalité affective est l’ennui. Ironie froide, « la vaurace ironie (Flaubert). La mélancholie radicale  spleen (dépréciation du réel)

II/ Les œuvres du romantisme

1/ Les théories romantiques

Très abondante production théorique au moment du romantisme. A partir du romantisme, il n’y a pas de grands écrivains qui ne soit pas un penseur de la littérature, ni de poésie sans penser la poésie => le romantisme s’érige comme théorie de la littérature (surtout en Allemagne) L’âge classique avait une littérature normée, inscrite dans la rhétorique de son époque. Au contraire, l’âge romantique revendique sa liberté mais doit du coup produire sa propre justification  ils doivent se faire penseur de la littérature :

- Madame de Staël, De l’Allemagne (1810) = ouvrage majeur pour le romantisme français : elle y décrit le romantisme allemand et l’apprend aux français. 1798 = naissance du romantisme allemand (les frères Schlegel : la revue l’Atchenaum) = noyau du romantisme allemand (publié à Iéna)  document qui présente une émotion neuve. Elle distingue la littérature du Midi et celle du Nord ; Midi = classique (Grèce + Italie),

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