Roman historique

Roman historique, roman d’imagination, roman de forme autobiographique, romans de science-fiction, roman d’aventures, roman policier, roman réaliste… la diversité des formes du roman est infini. A chaque fois, le roman invite le lecteur à pénétrer dans un monde où les personnages sont essentiels à l’intrigue. Le lecteur vit l’histoire racontée à travers ces personnages et s’identifie à l’un et à l’autre. Mais nous nous demanderons si pour apprécier un roman, le lecteur doit obligatoirement s’identifier au personnage principal en partageant ses sentiments. Pour répondre à cette question, nous commencerons par montrer que le pacte de lecture avec le personnage peut être nécessaire à l’appréciation d’un roman. Nous verrons, dans un second temps, que si le lecteur ne s’identifie pas au personnage principal, il aura plus de difficultés à rentrer dans l’histoire. Et nous terminerons par une troisième partie où nous étudierons le cas où même s’il ne partage pas les sentiments du personnage principal, le lecteur peut apprécier le roman.

Tout d’abord, le lecteur appréciera et lira plus facilement un roman si le héros est l’idéal du lecteur, s’il est le reflet des désirs de ce dernier. En lisant L’odyssée d’Homère par exemple, le lecteur pourra s’imaginer être Ulysse le temps de la lecture et apprécier croire l’espace d’un instant être un homme fort et musclé. Aussi, si le lecteur est un romantique, il pourra s’identifier à des histoires d’amour et de passion. Ainsi, en lisant Une vie de Maupassant, le lecteur peut trouver toutes les émotions qu’il cherche, car la vie de Jeanne fait écho aux bribes de la vie du lecteur. La vie de Jeanne est d’une tristesse inouïe, et la vision de l’auteur sur l’homme semble alors très pessimiste, pourtant la note finale du roman est pleine de poésie et de plénitude. L’auteur invite alors le lecteur à trouver des instants de bonheur dans ce qui l’entour en dépit des travers. Cependant, le lecteur en quête d’évasion ne demande pas à se que le roman ne véhicule que des sentiments positifs et heureux, il admet que son héros doute, qu’il souffre de la mort d’un proche, d’un ami, etc. (Comme dans L’étranger d’Albert Camus où le héros Meursault reçoit au début du roman un télégramme annonçant la mort de sa mère.) Il refuse la marque du prosaïque et un pessimisme trop évident dans l’écriture et le choix de destin trop banal. Il cherche des émotions fortes pour stimuler son plaisir de lire (le suspens, la peur pour le héros, l’amour, le courage, etc.). De plus, il peut s’identifier au personnage principal pour vivre par l’intermédiaire des livres de nouvelles expériences positives. Il pourrait par exemple s’identifier au capitaine Némo du livre de Jules Verne Vingt mille lieux sous la mer pour vivre les expériences du héros (parcourir les océans, rencontrer des animaux extraordinaires) qui permettent de se sortir du quotidien.

Ensuite le lecteur ne va pas toujours pouvoir ou vouloir s’identifier au personnage principal notamment si ce dernier est une personne mauvaise et non aimé comme c’est le cas dans Le père Goriot : Vautrin est une personne capable de tuer pour de l’argent. Peu de personne s’identifierai à un criminel mais ce n’est pas pour autant que le lecteur arrêtera sa lecture, il continuera de lire le roman pour être tenu informé des choix que vont faire les différents personnages

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