Roman Et réel

Que choisira le roman dans le réel pour le reproduire ? Comment se fera cette reproduction ? Sera-t-elle une exacte copie ou une stylisation ? Sur quoi reposera finalement l’impression de vérité que donnera l’œuvre au lecteur ? Comment l’univers si particulier de l’auteur paraîtra-t-il réel et vrai à tous les hommes tout en sachant que l’œuvre ne sera pas reçue de la même manière à différentes époques ? Le réalisme d’un roman n’est-il pas soumis à la vraisemblance de l’œuvre, qui est elle-même conditionnée par l’époque à laquelle elle fait référence ?

Le roman examine « ce qui se passe à l’intérieur », dévoiler la vie secrète des sentiments.

Flaubert : la « terre incognita » du quotidien.

Balzac : l’enracinement de l’h dans l’histoire.

Tolstoï : intervention de l’irrationnel dans les décisions et comportements humains.

Le roman sonde le temps : insaisissable moment passé (Proust) + Présent (Joyce)

Mann : le rôle des mythes qui téléguident nos pas, venus du fond des temps. Le roman protège l’homme contre l’oubli de l’être, tenir le monde de la vie sous un éclairage perpétuel

Hermann Broch : Découvrir ce que seul un roman peut découvrir : seule raison d’être d’un roman. Connaissance d’une portion inconnue de l’existence = morale du roman.

« Le roman s’érige en mythe explicatif » : idéal de vérité.

Réalité observée. Filtrée et éclairée par la personnalité de l’artiste.

Fonction : nécessité socio-historique, résultante nécessaire du développement social.

Le roman donne une formation morale : nous fait prendre conscience de nous-même.

Le romancier compte sur son génie : il voit ce qui échappe aux autres : il donne une forme durable aux idées informes des hommes.

Le roman exprime la réalité. Le roman la dépouille de ce qu’elle peut avoir de brutal et passionné.

Les passions prennent une signification, dépassement de celle-ci, nous permet de voir derrière elles, une aspiration à quelque chose de plus éternel, de plus haut. Puissance du Roman : formation morale et sociale : connaissance de la réalité, expérience, connaissance de soi / Art de vivre.

Purgation des passions / problèmes sociaux.

Nous contemplons sans participer tout en étant touchés. (L’Assommoir)

Puissance émotive : faire agir le lecteur.

En droit : composition, conception des personnages

Le réel est dispersé, le roman concentre, le réel sans beauté, le roman l’embellit : l’idéalisation

Ne se contente pas de la reproduction pure et simple de la réalité, fournit un aliment spirituel : Pensées = prob + inquiétudes, évocation d’un monde meilleur

. En touchant notre sensibilité = Emouvoir + évasion dans un personnage « voluptueuse » contemplation esthétique.

L’auteur vit en son temps et nourrit son œuvre de sa sensibilité, de son expérience.

Le roman résulte d’une observation du réel, d’une enquête.

Goût de la vérité, cad de ce que la majorité des hs croit, admet comme possible dans les évènements, cadre, personnages, morale.

Si réel particulier : roman = détermine les circonstances (milieu, moment)

Roman = concentration, grossissement de l’essentiel

Personnages donnant l’impression d’une existence réelle, totalité d’une âme.

Evolution d’une conscience.

Renoncement à la description de la réalité extérieure pour ne peindre que l’évolution intérieure d’une conscience.

Peinture du monde ext : Un personnage traverse divers milieux sociaux (Sylvie)

Le roman historique : reconstitution du passé dans sa réalité.

Chaque roman sera, par la force de la multiplicité des regards, un des reflets potentiels de la réalité

Même dans « Shutter Island » qui est un rêve, tout est réaliste.

Le roman psychologique : âme d’un personnage, son évolution : Mais présence du monde extérieur. (Lys dans la vallée, les liaisons dangereuses)

Le roman peut être passif, càd qui se fond sur l’unité de l’existence humaine qu’il raconte et parait se conduire selon la vie de ses héros qui se forment au fur et à mesure / Foisonnement d’expérience 

Actif : le romancier peut bâtir un ordre autour d’une aventure (Le Comte de Monte Cristo)

Ou autour d’une crise provoquant l’affirmation des caractères (Princesse de Clèves)

Roman : étude d’un phénomène social réel déterminant le destin de plusieurs personnages (argent, grands magasins (Au Bonheur des dames) Parti pris matérialiste (Zola)

Le héros de roman doit paraître réel

Etre individuel, vivant, exceptionnel

Toutefois tendant vers le type.

Il n’est pasl’homme d’une seule action, il est dans le temps ; il a une conception du monde, psychologie détaillée et a une évolution.

Roman / réalité :

L’homme dans le temps, diversifié dans le réel / la société.

Hypothèses psychologiques.

Roman = constituant essentiel de notre appréhension de la réalité.

Nous sommes entourés de récits. Des récits vérifiables.

Le romancier présente des évènements semblables à ceux du quotidien : leur donner une possible apparence de réalité.

Le roman se suffit à lui-même.

Le

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