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Caractère Du "héros" De Roman

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Par   •  23 Octobre 2011  •  1 619 Mots (7 Pages)  •  2 606 Vues

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La variance, les accidents, les détours qui caractérisent l'existence des personnages romanesques ont une cause sociologique profonde.

Le « héros de roman », par contre, obéit à la loi du changement. Il suit un itinéraire jalonné d'obstacles ou de conflits qui le modifient, sinon le transforment. Au terme de leur aventure, Rastignac, Julien Sorel, Raskolnikov, Emma Bovary, Lord Jim ne sont plus les mêmes êtres qu'à son Des romanciers dessinent leurs personnages en détail, d'autres les privent de tous attributs physiques. Au XXe siècle, Édouard Estaunié fera parler des objets comme des personnages dans Les choses voient. Dans quatre romans contemporains (Pétersbourg, de A. Biely, Manhattan Transfer, de Dos Passos, Ulysse, de Joyce, Berlin Alexanderplatz, de A. Döblin), une grande ville moderne a fonction et valeur de personnage, tandis que dans l'œuvre de Jean Giono un fleuve ou une collin.

Représenté dans Les Faux-Monnayeurs par le romancier Édouard, Gide déclare « plier bagage » dès qu'il s'agit d'affecter à un personnage un état civil, de le vêtir, de le doter en un mot de signes distinctifs.: « La base d'un bon roman, c'est la création d'un personnage, et rien d'autre. » Pour Bennett, comme pour J. Galsworthy, l'art du roman consistait à nantir un personnage d'un statut social et psychologique bien déterminé. Pour Virginia Woolf (comme pour Joyce), cette « détermination » était un leurre : la réalité, la vérité d'un individu ne relevaient ni de sa situation dans la société, ni de son caractère, mais des « myriades d'impressions », toujours fugaces, toujours imprévisibles, qui traversaient sa conscience. Exprimer un personnage, c'était traduire ce qu'il avait de marginal et d'impondérable.

Les Faux-Monnayeurs, l’œuvre d’art

Ainsi, Les Faux-Monnayeurs est d’abord le roman du roman, où Gide introduit sa théorie critique et use du jeu des miroirs. Ce jeu reflète et multiplie à l’infini les sens du livre, grâce à la technique originale de la mise en abyme. L’univers de cette œuvre représente le seul complet et authentique « André Gide par lui-même ». La multiplicité des personnages incarnent les différents Gide possibles Ce roman semble donc être le dialogue intérieur de multiples personnages, qui sont en réalité la conscience de leur auteur, dans l’univers concret. Un dialogue qui crée l’unique destin de Gide, comme un journal intime plus secret, influencé par ses diverses formes.

Ainsi, la psychanalyse de Gide et de la plupart de ses personnages révèle leur souffrance, une conscience de soi exacerbée, véritable complexe. L’éthique individuelle de Gide souligne que c’est en soi, et en soi seul qu’il faut trouver cette morale, rien n’existe en dehors de l’individu pour qu’il mérite d’être contraint

Toute fois, le héros de roman peut également être un personnage banal, qui n’accomplit pas d’actes héroïques.

Dans un premier temps, le héros de roman peut donc être un personnage ordinaire, qui ne transmet pas de valeurs. En effet, le héros de roman peut être un Homme tout à fait ordinaire, qui à ou non une famille, un emploi, des amis. C’est un Homme qui peut avoir des principes. De plus, les valeurs transmises aux autres lorsque l’on parle d’un véritable héros, sont ici remplacé par des conseils que le personnage peut donner aux autres. Cependant ces conseils ne sont pas de véritables valeurs puisqu’ils proviennent de son avis à lui et de ses expériences. On retrouve ce héros par exemple dans le roman d’Albert Camus, l’Etranger, le héros est en effet un étrangers au lecteur qui ne le comprend pas. De plus ce personnage est très banal. Cependant son courage à résisté à la mort de sa mère provoque une certaine admiration du lecteur. Et cette histoire peut être prise comme conseil par le lecteur. Ici, le personnage ne véhicule pas de valeurs, cependant il donne indirectement un conseil.

Ensuite, le héros de roman peut être un Homme qui n’agit pas, qui est simplement un témoin privilégié. De plus, le héros de roman peut même ne pas être le personnage où toute l’histoire tourne autour. En effet, il peut être un témoin qui raconte ce qu’il voit, entend. Par conséquent, il n’accomplira aucun acte héroïque ou hors du commun, en réalité il n’agira même pas dans l’histoire. On retrouve ce genre d’héros dans le roman de Baldassare Castiglione, le livre du courtisan, le personnage, qui est le héros du roman, explique ce qu’il voit et ce qu’il entend. Les personnages présents marquent moins le lecteur que ce héros qui est donc le narrateur. De plus, il donne des conseils, ce qui revient également à l’idée développée précédemment. Ici, on a donc un héros qui n’agit pas, qui se contente de raconter ce qu’il voit tout en donnant des conseils au lecteur.

Enfin, le roman peut aussi avoir un anti héros dans le rôle du héros. Cet

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