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Roman Et Histoire

Dissertation : Roman Et Histoire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2014  •  1 457 Mots (6 Pages)  •  1 669 Vues

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L’Histoire a connu un nombre considérable de guerre, ce qui a produit un souffle d’inspiration chez les romanciers. Suite à cela un nouveau genre est apparu : le roman historique. Il place une aventure romanesque dans une époque traversée d’évènements majeurs. Le roman La quête d’Alexandre d’Hélène Brodeur est à la fois un recueil qui témoigne de la colonisation du Nord de l’Ontario au début du 19ème siècle , mais il fournit aussi des heures de plaisirs et de détentes au lecteur en y introduisant une histoire d’amour captivante. La fiction romanesque est-elle réellement propre à rendre compte de la réalité historique ? Si l’on peut noter quelques avantages à retranscrire des faits historiques au moyen du roman, ce qu’on étudiera tout d’abord, il faut cependant noter que ce genre ne peut se soustraire à un certain sens critique de la part du lecteur.

Nous allons aborder dans un premier lieu le fait qu’il y a certains intérêts à intégrer l’Histoire dans un roman. Les faits ne sont pas seulement relatés, l’auteur met en place une construction romanesque, il joue avec nos sentiments et notre ressenti pour que nous restions captivés. Ce qui permet d’aiguiser l’intérêt du lecteur face à l’Histoire. L’auteur met en place des procédés stylistiques spécifiques. Par exemple dans La Peur de Gabriel Chevalier, l’auteur fais monter le suspense et nous tient en haleine. Il nous rapporte ici les effets de la vision de l’affiche sur les personnages : « Les premiers cris : C’est affiché ! », « La rue se bouscule », avant la cause, c’est quelques lignes plus tard le terme de « Mobilisation » .

Maintenant que nous avons abordé la construction romanesque nous allons nous intéresser à la vulgarisation scientifique mise en place. Au début du XIX ème siècle l’éducation était loin d’être performante et répandue. Dumas a écrit « Nous avons la prétention d’avoir appris à la France autant d’Histoire qu’un historien ». Bien que cela soit assez présomptueux de sa part, il faut avouer qu’il n’a pas totalement tort. En amenant l’Histoire par le biais d’une fiction romanesque, le roman historique engendre une forme de démocratisation du savoir, par exemple les femmes de cet époque n’avaient pas accès à des ouvrages plus scientifiques. Aujourd’hui encore ce roman amène une sorte de plaisante vulgarisation. Ainsi Boris Vian déclare « On passe sa vie à romancer les motifs et à simplifier les faits ». Les auteurs de romans historiques permettent en effet à de nombreux lecteurs une approche divertissante de l’Histoire.

Dans le même ordre d’idées, nous allons maintenant nous pencher sur l’identification du lecteur face aux personnages de romans historiques et nous interroger sur la façon dont celle-ci contribue à en faire un genre plus divertissant que les essaies historiques. Cette identification engendre une implication du lecteur face aux faits historiques, une réaction engendrée par l’auteur lui-même, qui met pour cela en place plusieurs techniques narratives. Il peut aborder son roman en y introduisant un point de vue interne, comme nous le percevons dans l’Humaniste à la guerre de P. Cazin, « Je lus l’affiche et repris mon chemin », ainsi le lecteur s’imagine aisément à la place du personnage principal, et apporte une réflexion personnelle aux événements en se demandant ce qu’il aurait fait à sa place. Le point de vue omniscient permet au lecteur de s’identifier à plusieurs personnages et d’aborder des points de vue différents face à un évènement historique. Nous le remarquons dans L’été 1914 de Du Gard , qui nous permet de nous confronter à la vision d’un futur soldat sur la mobilisation française de la 1ère Guerre Mondiale « Comme un blessé qui, d’abord, n’a pas senti le coup, mais dont la plaie s’ouvre soudain et saigne… ». Mais nous pouvons aussi concevoir la perception d’une femme qui reste loin du front, « Les dangers que couraient tous ces êtres chers ne lui apparaissaient pas clairement ».L’identification est possible car l’auteur met en place une description d’un quotidien et pas seulement les évènements mis en scène. Ceci permet au lecteur de se projeter au jour le jour dans une époque même s’il ne l’a pas connu, et lui ouvre plus de portes quant au savoir historique. Dans L’épervier du feu de P. Naudin , on nous décrit les premières années de la guerre de cent ans mais

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