LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Rhinocéros, d'Eugène Ionesco

Dissertation : Rhinocéros, d'Eugène Ionesco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2017  •  Dissertation  •  831 Mots (4 Pages)  •  1 360 Vues

Page 1 sur 4

La Seconde Guerre mondiale des années quarante amena deux idéologies politique dont le nazisme et le fascisme à leur apogée. Pour contrer les idéologues comme Hitler ou Mussolini, une nouvelle forme de courant littéraire se développa au début du XXe siècle : l’existentialisme. Les écrivains commencèrent à se poser des questions existentielles en s’exprimant souvent par le théâtre de l’absurde avec un humour noir et un regard pessimiste sur le monde, comme Eugène Ionesco, grand dénonciateur du nazisme. Dans sa pièce Rhinocéros, publiée en 1959, le personnage principal, qui incarne son créateur, se voyait comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse ». En même temps, il se définissait également comme « une anomalie, un monstre ». La symbolique du monstre aura alors une double définition. D’une part, le monstre est symbolisé par la « rhinocérite ». D’une autre part, le monstre est en fait l’anomalie humaine parmi les troupeaux de rhinocéros.

Tout d’abord, la symbolique du monstre est représentée par la rhinocérite qui est une maladie qui touche tous les habitants de la ville, mis à part Bérenger, à se transformer en rhinocéros, ainsi créant l’effet d’une « île monstrueuse ». D’une part, le monstre au sens propre est illustré par la métamorphose de l’apparence physique des gens. Il y a une transformation insensée qui survient : l’humain devient un animal, une bête, un monstre. D’ailleurs, l’acte deux au complet porte sur le processus de transformation de Jean : les didascalies de la page 108 jusqu’à 110 démontre à quel point Bérenger était dans un état de panique sous le choc de la transformation monstrueuse. Puisque ce personnage représente aussi l’auteur, il est possible d’analyser cette partie comme le choc qu’il avait eu devant le mouvement nazi. La métamorphose absurde en rhinocéros développe donc le thème de la monstruosité physique au sens littéral du terme. Ensuite, la rhinocérite est un monstre sur le plan psychologique, car les gens qui sont atteints perdent leur humanisme. Ils deviennent violents, dogmatiques, et prônent le retour à la nature ce qui n’est pas raisonnable comme acte en tant qu’humain. Par exemple, Jean dit, tout juste avant sa transformation, qu’il piétinera tous sur son passage. (p.108) De plus, ceux qui sont affectés par cette maladie perdent aussi leur bon sens : « je me demande si ce n’est pas une expérience à tenter » (p.139), dit Dudard. Dans ce sens, la rhinocérite modifie complètement la psychologie de ces personnages pour les insinuer à se métamorphoser en rhinocéros. En bref, il y a une massification de cette maladie qui représente le symbole du monstre, et qui modifie l’aspect physique et mental des gens atteints.

D’un autre côté, le monstre est plutôt Bérenger, la seule personne marginalisée par l’armée de rhinocéros, et qui n’est pas conforme aux autres. En premier lieu, celui-ci défend l’humanisme : il prône la raison et les valeurs de l’être humain jusqu’à la fin de la pièce. Il est un monstre, car il est l’intrus étrange et non conformiste aux valeurs de cette foule animale obéissante à une doctrine qu’il ne supporte pas. Bérenger est « le dernier homme » (p.162), il est une anomalie exclue par son entourage. Il est le seul qui pense qu’un « homme qui devient rhinocéros, c’est indiscutablement anormal » (p.129).

...

Télécharger au format  txt (5.2 Kb)   pdf (43.1 Kb)   docx (9.6 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com