LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Revue du roman de Jermaine Gevremont Le Survenant

Commentaire de texte : Revue du roman de Jermaine Gevremont Le Survenant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juillet 2013  •  Commentaire de texte  •  595 Mots (3 Pages)  •  866 Vues

Page 1 sur 3

En premier lieu, le Survenant est présenté comme étant épargné de tous les soucis auxquels la famille Beauchemin doit faire face. En effet, contrairement à Alphonsine, le dieu des routes n’a pas à se préoccuper d’honorer la tradition familiale. La bru de Didace, étant menue et précieuse ne correspond pas à la description que l’on attribue aux femmes de la famille Beauchemin. Effectivement, elles sont décrites comme étant : « […] de vraies belles pièces de femmes, fortes, les épaules carrées, toujours promptes à porter le fardeau d’une franche épaulée, ne s’essoufflent jamais au défaut de la travée. » (p.29) L’extrait suivant illustre comment Alphonsine est préoccupée par cette réalité : « Dès qu’elle aperçut son beau-père, elle s’occupa à entamer le pain. Sentant le regard sévère du maître attaché à ses moindres gestes, elle devint de plus en plus gauche. » (p.28) Alphonsine, étant soucieuse de montrer au père Didace qu’elle est digne d’être membre de la famille Beauchemin, s’empresse nerveusement à se mettre à l’ouvrage dès qu’elle aperçoit celui-ci.

En second lieu, le Survenant, n’ayant pas de famille, n’est pas rongé par le même souci que le père Didace. En effet, n’ayant aucune descendance, le Survenant ne se soucie pas de savoir si ceux-ci vont honorer son nom de famille après sa mort. L’extrait suivant témoigne de l’inquiétude qui habite Didace : « Quand il ne sera plus la, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas. L’inquiétude lui venait d’abord sourde, vague, de longue main, difficile à combattre, puis par bouffées, semblable à un mal qu’il avait eu autrefois dans la moelle, un mal mobile, de l’orteil au genou, lui donnant l’envie de décrocher le fusil et de se tirer à la jambe. » (p.30) Par l’entremise du procédé formel de la comparaison, Guèvremont vient montrer à quel point l’inquiétude de Didace est importante et profonde. Elle est si profonde qu’elle se loge dans la moelle de ses os. De plus, ce mal est si intense qu’il serait plus confortable pour Didace de se tirer une balle dans la jambe plutôt que de continuer d’endurer.

Puis, étant nomade, les richesses du Survenant se caractérisent par son savoir-faire et ses nombreuses expériences. Ses richesses sont insaisissables contrairement aux biens que possède la famille Beauchemin. Ainsi, il ne craint pas de perdre ce qu’il possède. Dans l’extrait suivant, Marie-Amanda explique bien ce concept : « Ce qu’il [le Survenant] avait appris, sur les routes ou ailleurs, c’était son bien. Il était maître de le garder et il ne s’en montrait jamais avaricieux. » (p.206) En effet, le Survenant a la pleine maîtrise de ses richesses. Il décide s’il veut partager et faire profiter les autres de son savoir-faire ou s’il est le seul à en profiter.

En conclusion, il est juste d’affirmer que dans le roman Le Survenant de Germaine Guèvremont, le bonheur réside dans le nomadisme. En effet, le personnage du Survenant semble insoucieux à l’inverse de la famille Beauchemin qui nage dans les préoccupations. Aussi, le Survenant n’est pas restreint par quoi que ce soit. Il est absolument libre de faire les choix qu’il désire et d’agir comme il l’entend. La famille Beauchemin, quant à elle, est limitée par toutes ses responsabilités. Le Survenant, appartenant

...

Télécharger au format  txt (3.7 Kb)   pdf (59.9 Kb)   docx (9.1 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com