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REDA La bicyclette

Commentaire de texte : REDA La bicyclette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 675 Mots (7 Pages)  •  4 346 Vues

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LA  3   :    « La bicyclette »  de Réda   1LES  Kbt

  1. De la découverte de l’objet à sa métamorphose.

A-Un cadre et des circonstances réalistes

-C’est  un objet du quotidien décrit de manière objective : v6 « vélo » / « un grand vélo noir » v7. Puis, on décrit ses différentes parties : « rayons » v6/ « guidon » v17/ « roues » v21.

-C’est un objet banal  comme l’indique l’utilisation de l’article indéfini « un » aux vers 6/7 et les verbes utilisés « c’est » v7 et «  a » v 8.

-Les circonstances de la vision sont définies= un tableau urbain sous le soleil couchant. On remarque une certaine précision des détails spatio-temporels.

a) Lieu= une rue urbaine v1 /10 et déserte. Il n’y a pas de présence notée mais un simple pronom « on » et la « rue est vide » v10 ; seule présence extérieure = « le chien » v 13. La rue semble silencieuse car il y a peu de sons (« en silence » v10). Ce silence est mis en relief par le seul son animal « aboie » v13.

Il est aussi question d’un « jardin » = espace clos et intime.

b) Temps= un dimanche (jour de repos, pas d’agitation), le soir « à six heures » v1. Le temps semble suspendu.

Impression de durée intensifiée par l’emploi du participe présent « passant » v1, le verbe « continue de » v10/11 et le rythme lent de certains vers.

Seuls repères qui indiquent que les choses bougent enfin : le mot « soudain » v1 placé en contre-rejet = apparition de la vision et plus loin au vers 15 le mot « alors » = mise en mouvement de la bicyclette.

Nous sommes dans l’évocation d’une atmosphère calme et tranquille. Brusquement, l’auteur resserre sa description sur une partie du décor : « le bout du corridor » v2. Tout au long du poème, des repères temporels vont cadrer le récit : « à 6 heures » v1/ « soudain » v1/ « continue de » v10/11 et « alors » v15.

B-Le rôle joué par la lumière

-Passage de l’ombre à la lumière, du « noir » du vélo à la couleur («  d’or » v6/ « vert et doré » v11).

-On relève le champ lexical de la lumière avec « torrent de soleil » v3, « éclats » v5, « gouttes d’or » v6 et « rayons » v6.

-Les effets de lumière suggèrent un monde de reflets (cf. métaphore « se pulvérise » au v 4). Ils sont rendus par des métaphores empruntées aux éléments  =

a) L’eau = « torrent, flots, gouttes » qui symbolisent l’abondance.

b) Le feu= « feu, étincelles, astres » qui symbolisent la force violente

c) Les 2 mêlés= « torrent de soleil qui roule » v3 / « gouttes d’or «  v3/6 «  déversé à flots »

Réda se plaît à jouer avec les mots. En effet, les rayons d’un vélo v6 sont ici assimilables aux rayons du soleil.

Il transforme également l’oxymore « torrent de lumière » v3 en une métaphore filée de l’eau et du ruissellement : « roule » v3/ « se pulvérise » v4/ « éclats » v5 et « gouttes » v6. Il nous donne alors l’impression d’une subite cascade voire d’une inondation de lumière. Cette dernière éclaire la bicyclette, nous permettant ainsi d’y trouver des éléments merveilleux.

Cette mise en lumière est indispensable car c’est elle qui va nous permettre d’assister aux différentes métamorphoses du vélo.

C-La métamorphose de la bicyclette

-Tout d’abord, cet objet du quotidien prend la forme d’un animal= « l’oiseau » v9 qui nous est décrit comme un animal gracile et « de proportions parfaites » v7. L’oiseau est un animal noble et symbolique de la poésie, qui prend son envol, lien qui permet l’ouverture vers les espaces célestes.

En outre, l’objet est une perfection. L’oxymore « en éveil dans sa fixité calme » v 9 peut évoquer un animal sur le qui-vive, prêt à bondir. L’objet se prépare donc à intervenir.

Au vers 15, la bicyclette se met « à vibrer » en entendant les aboiements d’un chien, avant de « s’élever d’un seul bond » v18.

Au dernier vers, grâce à la métaphore « deux astres en fusion », la bicyclette se transforme enfin, en planète.

Par ailleurs, dans les 4 derniers vers, on constate de nombreux effets rythmiques, notamment avec l’adjectif « éblouissant » v18. Grâce à l’emploi de verbes, tel que « le verrait » v18, Réda nous personnifie cette bicyclette.

Elle s’élève dans le ciel tel un oiseau. Enfin, le dernier vers insiste sur le fait que la lumière transforme les roues du vélo en « deux astres en fusion ». L’objet n’est plus seulement une planète mais un Soleil autour duquel tournent des planètes. Il nous est décrit ici, un véritable « système solaire ».

Réda a donc métamorphosé cet objet du quotidien en un véritable objet surnaturel. Il l’a transfiguré et, grâce à la poésie, lui a donné une 2nde vie.

A noter l’expression du vers 16 « voudrait-on s’en emparer » qui symbolise la vie qu’on ne peut capturer, l’idéal de beauté que le poète veut rendre par les mots mais qui lui échappe malgré tout.

  1. Le rôle du poète.

A-Une présence discrète

-Nous avons affaire à une sorte de tableau observé par un metteur en scène anonyme= emploi de nombreux pronoms indéfinis « on ». A qui fait-il référence ? On suppose qu’il réfère à l’auteur ou à l’observateur de la bicyclette.

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