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La Bicyclette De Reda

Note de Recherches : La Bicyclette De Reda. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2013  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  2 091 Vues

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Introduction

Amorce : au XXe siècle, les arts, et la poésie notamment, sont à la recherche de nouveauté et d'une redéfinition. Rappel des différentes tentatives (surréalisme, dadaïsme…).

Cocteau préconise une poésie du quotidien mais qui « dévoile » le monde qui nous entoure par la magie des mots.

Situation du texte : ici, Réda, qui revient apparemment à la tradition (poème en vers), choisit un objet du quotidien, banal, mais il nous en donne une vision tout à fait inattendue.

Annonce du plan : un décor et un objet du quotidien – une bicyclette – vus au cours d'une promenade, décrits dans leur réalité et comme mis en scène, se métamorphosent progressivement, s'animent (axe 1) puis se transfigurent et ouvrent sur une vision cosmique, qui consacre les pouvoirs et le miracle de la poésie (axe 2).

I. La progression : la description d'un objet réel du quotidien et la mise en scène d'une métamorphose

Le poète part de la description d'un objet du quotidien…

1. Un objet d'abord quotidien décrit objectivement

Précision technique : voir les mots techniques

qui la désignent (« vélo » en fin de vers, « grand vélo noir ») ;

qui désignent ses parties (« rayons », « guidon », « roues »).

Banalité soulignée

par l'article indéfini « un vélo » (v. 6 et 7) ;

par la platitude des verbes (« c'est », v. 7 et « Il a », v. 8).

Mais plein de beauté (déjà idéalisé)

Une image de la beauté (regard du poète) avec :

« grâce », « proportions parfaites » ;

le vers (v. 7) qui le présente, lui aussi parfaitement rythmé.

2. La mise en scène d'une métamorphose

Une sorte de tableau observé par un metteur en scène anonyme (le lecteur ?).

Les circonstances de la vision : un tableau urbain sous le soleil couchant (où et quand ? qui ?)

Précision prosaïque, presque scénographique, des détails spatio-temporels.

Le lieu

une « rue » (v. 1 et 10) urbaine ;

déserte : pas de présence notée, simple pronom personnel « on » et « la rue est vide » ; seule présence extérieure : « le chien » (v. 13) ;

silencieuse : peu de sons et « en silence » ; le silence est mis en relief par le seul son animal « aboie » ;

« un jardin » : espace clos et intime.

Le temps

un dimanche (jour de repos, pas d'agitation) ;

le soir (« à six heures »).

Le temps semble suspendu : impression de durée intensifiée par le participe présent « passant », le verbe « continue de » (v. 10-11) et le rythme lent de certains vers (pas de coupes fortes).

Seuls repères qui indiquent une petite « secousse » de temps : « soudain » (v. 1) apparition de la vision ; « alors » (v. 15) mise en mouvement de la bicyclette.

Qui ? Un passant poète en quête de visions

rejeté dans l'anonymat par le pronom indéfini « on » ;

d'abord en mouvement ;

puis arrêté, à observer (« on voit » suivi de la description, sorte d'arrêt sur image).

Un décor de couleurs et de lumière

Passage de l'ombre à la lumière, du « noir » à la couleur :

Couleurs : « d'or », « noir » (vélo), « vert et doré ».

Une profusion de lumière : les effets de lumière suggèrent un monde de reflets (métaphore « se pulvérise »). Ils sont rendus par des métaphores empruntées aux éléments : l'eau (« torrent, flots, gouttes » suggèrent l'abondance), le feu (« feu », répété v. 11, 20, « étincelles, astres » suggèrent la force violente) et parfois mêlés (« torrent de soleil qui roule / gouttes d'or » aux v. 3-6, « déverser à flots / doré » au v. 11)  eau et feu mêlés.

Un décor qui s'anime, traversé par les mouvements…

La progressive mise en mouvement discrètement annoncée au début par « soudain » (place forte en contre-rejet) puis confirmée et amplifiée par les verbes qui suggèrent et indiquent

mouvements avec « roule », « danse » (la lumière est personnifiée en danseuse), « vibre », « s'enlever », « chancelle » ;

ou actions avec « se pulvérise », « déverser à flots », « effleuré », « lancer », mots comme « en suspens ».

Elle est enfin soulignée par le rythme que crée l'enjambement (v. 10 à 11 à 12 ; v. 17 à 19).

… et qui se sonorise

La scène se sonorise : intrusion des bruits (« silence, aboie, elle entend »), soulignés par le jeu des sonorités (ex. : « p » de « Pieds nus, à petits pas légers », v. 12).

3. La progression du regard et la composition du tableau

Le regard investigateur,

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