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Question d’interprétation : « Une rencontre prometteuse », Bougainville

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Par   •  30 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  938 Mots (4 Pages)  •  2 379 Vues

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Aurélien Couraud 1C

Question d’interprétation : « Une rencontre prometteuse » Bougainville

Le XVIIIe siècle est marqué par les explorations maritimes et les conquêtes des grandes puissances européennes. Voyage autour du monde est le journal de voyage de Louis Antoine de Bougainville, navigateur et explorateur français qui mena entre 1766 et 1769, sous les ordres Louis XV, une expédition autour du monde avec les vaisseaux La Boudeuse et l'Etoile. Ce journal rapporte les faits se déroulant lors de son voyage. Cet extrait présente la rencontre entre les explorateurs et les habitants de Tahiti. Premièrement, l’impression produite de la rencontre sur les voyageurs, secondement, ainsi que son pacifisme.

Dans ce texte, la rencontre entre les explorateurs et les tahitiens est factuellement rapporté par Bougainville, ainsi, on note la présence d’un passé simple qui permet d’exprimer des actions brèves et ponctuelles. On remarque bien alors que Bougainville rapporte des faits et témoigne de ce qu’il voit. Pour autant, la description qu’il livre de la rencontre amène à penser qu’il décrit un monde idéalisé ou une réalité enchantée. Cette rencontre suscite chez les explorateurs, différents étonnements, la découverte d’un nouveau monde prend alors tout son sens. « Lorsque nous aperçûmes une pirogue ». La différence évidente de mode de vie se fait ressentir au travers de l’impression suscitée chez les explorateurs. « Douze hommes nus ». Ici, la nudité est notifiée et met en évidence l’étonnement des marins. La curiosité des Occidentaux vis à vis d’un peuple étranger et l’intérêt porté aux coutumes étrangères chasse la thèse d’un ethnocentrisme européen alors omniprésent lors des conquêtes notamment chez les espagnols. Les individus sont analysés par leur attributs physiques « chevelure hérissée en rayon ». Les explorateurs sont donc étonnés mais aussi agréablement surpris notamment par le goût des fruits offerts par la tribu. « Fruits délicieux » et le lexique de la bienveillance donne comme impression aux explorateurs celle d’un peuple bon « augure bon caractère » Néanmoins, Bougainville montre une certaine méfiance avec la gradation de la pirogue. « Une pirogue », « plus de cent pirogues » « environnèrent les deux vaisseaux ». Cette rencontre est donc un réel événement et suscite des deux côtés, un étonnement, une curiosité, mais aussi et fatalement, une crainte instinctive de l’homme envers quelque chose voire quelqu’un d’inconnu.

Cette rencontre est donc surprenante dans la façon dans laquelle elle se déroule. Les agissements des deux cotés sont pacifiques et aucun signe de violence ne peut être interpréter ici. En effet, la comparaison établie par Bougainville entre les branches de bananiers et le rameau d’olivier traduit le pacifisme de la rencontre. De plus, les explorateurs se prête à plusieurs échanges dans lesquels Bougainville se juge lui-même gagnant, on note l’opposition entre la description des cadeaux européens et des cadeaux indigènes « délicieux fruits » « bagatelle ». Bougainville scelle même une alliance avec la tribu. Il est important de préciser que ce sont les tahitiens qui offrent en premier.  Ils sont même décrits comme de bonne foi dans la mesure où leurs dons sont présentés comme spontanées. Néanmoins, ce pacifisme n’est pas si pur et révèle une certaine intelligence chez les tahitiens. Effectivement, la rencontre présente un protocole et une organisation précise dans laquelle les tahitiens sont les meneurs. « Il fallait monter dans leur pirogue ». Ici, les explorateurs sont sous la domination des tahitiens car ils fixent les règles de la rencontre. Ils démontrent que même dans cette ile lointaine les peuples s’organisent. De plus, le potlach, comportement culturel typique basé sur un système de « don contre don », renforce l’idée d’une rencontre. De plus, ils décident ou non de la troque si l’échange leur convient « lorsqu’on était d’accord ». De plus, les femmes ne sont pas présente car elles sont jugées comme danger et moins forte ce qui montre la méfiance des tahitiens envers les explorateurs. Ainsi on peut remarquer que les deux peuples se méfient l’un de l’autre malgré leur bienveillance et leur volonté d’un échange pacifiste. Ce comportement humain donc renforce la thèse des lumières d’un Universalisme d’après lequel les humains sont supérieurs à toutes les autres créatures, du fait qu'ils disposent de la raison et de la parole et qu'ils peuvent s'organiser entre eux et s'accorder. Cette rencontre entre les Occidentaux et les autochtones est donc pacifique dans son organisation, mais aussi dans sa bienveillance. Malgré le protocole de la rencontre et l’alliance formelle crée, une atmosphère chaleureuse se dégage de la scène. Les échanges sont à profusion et le respect mutuel régit la rencontre.

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