Question Sur Corpus

Le corpus est composé tout d’abord, de l’article « Guerre » du dictionnaire philosophique de Voltaire datant de 1764 ; du poème « Le Mal » d’Arthur Rimbaud datant de 1870 ; d’un extrait de la scène 5 de l’acte II de la pièce de théâtre de Jean Giraudoux, La guerre de Troie n’aura pas lieu, datant de 1935 et enfin d’un dessin extrait du journal « Le Monde » en 1994 fait par Plantu. Ces quatre auteurs dénoncent tous la guerre à travers différentes oeuvres.

Ces quatre auteurs ont recours à différents genres littéraires pour dénoncer la guerre dans leurs oeuvres.

Tout d’abord dans l’article du dictionnaire philosophique le genre du discours est très présent car Voltaire s’adresse aux prêcheurs. C’est un texte qui accuse les personnes en accord avec la guerre en décrivant les horreurs de celle-ci « tandis qu’une demi-livre de plomb (…) me fracasse le corps, et que je meurs à vingt ans (…) au milieu de cinq ou six milles mourants » (l. 10-12). Cette description emploie le champs lexical de la mort et de la souffrance « tandis que mes yeux (…) voient la ville (…) détruite par le fer et par la flamme, et que les derniers sons qu’entendent mes oreilles sont les cris des femmes et des enfants expirants sous des ruines » (l. 12-15).

Rimbaud utilise la poésie en vers car au XIXe siècle celle-ci est privilégiée pour la dénonciation, elle permet de critiquer et d’exprimer ses sentiments « Tandis qu’une folie épouvantable, broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant » (l. 5-6).

Jean Giraudoux fait passer son message par le genre théâtral ce qui permet de mieux comprendre les idées de l’auteur « la guerre me semble la recette la plus sordide et la plus hypocrite pour égaliser les humains » (l. 25-26). En faisant parler directement le personnage d’Hector, il entraîne une émotion plus directe chez le lecteur ou le spectateur et renforce donc la dénonciation de la guerre.

Enfin avec son dessin de presse, Plantu attire une plus grande attention du lecteur et montre directement les atrocités de la guerre « Le problème avec les gosses, c’est qu’ils bougent tout le temps ! ».

Ces auteurs utilisent également plusieurs registres pour dénoncer la guerre.

Dans les textes de Voltaire et Rimbaud on retrouve le registre pathétique qui suscite l’émotion chez le le lecteur avec du vocabulaire affectif comme dans le poème « Le Mal » : « Pauvres morts ! » (l. 7). Ce registre suscite aussi de la pitié comme dans l’article « Guerre » : « les cris des femmes » (l.15).

Plantu se différencie des autres auteurs par son utilisation de l’humour noir pour montrer la cruauté des soldats qui est en contraste avec les enfants qui s’amusent. Plantu emploient du vocabulaire familier ce qui accentue ce décalage « les gosses ».

Ainsi Voltaire, Arthur Rimbaud, Jean Giraudoux et enfin Plantu dans des genres littéraires différents composent un réquisitoire contre la guerre en employant plusieurs registres.

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