Question De Corpus Sur L'argumentation

Type Bac :

Question de corpus :

Le corpus qui nous est proposé se compose de quatre textes, portant sur le thème de l’argumentation. Le premier texte est de Michel de Montaigne intitulé “Que philosopher c’est apprendre à mourir“, le second est de Jean de Sponde “Essai de quelques poèmes chrétiens“, le troisième est de Jean de la Fontaine “La mort et le Bûcheron“ et enfin le dernier extrait est de Blaise Pascal “Pensées“. Ces six textes datent du XVIème et du XVIIème. Ce corpus nous conduit à nous interroger sur deux points : le premier est de savoir quelles formes littéraires les auteurs du corpus emploient-ils pour de la mort. Le second est de savoir quelles sont les avantages et les limites de chacune de ces formes. Dans une première partie nous verrons les formes d’écriture littéraires et dans une deuxième partie les avantages et les limites de ces formes.

Tout d’abord, on peut voir que l’essai de Montaigne, et les pensées de Blaise Pascal sont des formes d’argumentation directe qui permet à l’auteur d’exposer ses opinions sur la mort. Dans l’essai de Montaigne la mort apparaît pour Montaigne comme étant la conséquence directe de la vie et la vraie sagesse doit ainsi conduire à l’acceptation de cette mort ; d’où cette fameuse formule, inspirée des sages antiques, qu’il reprend à son compte : « que philosopher c’est apprendre à mourir. ». Ensuite on peut remarquer que dans les Pensées, Blaise Pascal use de l'argumentation directe comme dans Les Essais de Montaigne, pour faire une apologie du christianisme « mais il est juste de l’aimer quand elle sépare une âme sainte d’un corps impur ». Il s'interroge ici sur la notion de la mort « L’horreur de la mort est naturelle ; mais c’est en l’état d’innocence ; parce qu’elle n’eût pu entrer dans le paradis qu’en finissant une vie toute pure ».

Quant à Sponde et à Jean de la Fontaine ils usent de l’argumentation indirecte en cherchant à convaincre, à délivrer un enseignement ou à faire réfléchir, mais de manière détournée : c'est le récit qui est chargé de mettre en scène des idées et des valeurs. Jean de Sponde dans son essai expose ses opinions ou plutôt traduit la place de la mort, dans un monde changeant, montrant son angoisse devant l'existence de la mort «Mais si faut-il mourir et la vie orgueilleuse, Qui brave de la mort sentira ses fureurs ». La Fontaine à travers sa fable a voulu conserver l’aspect plaisant de cette pirouette finale, empruntée à Ésope, qui crée une chute, pour révéler la peur de la mort chez tout homme « plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes. ».

Tous ces textes sont des textes qui relèvent de l'argumentation mais chaque auteur a employé une forme littéraire pour parler de la mort. Nous allons voir quels sont leurs avantages et leurs limites.

L'argumentation directe rend directement compte de la position de l'auteur qui expose son avis puis le justifie.

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