LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Queneau Commentaire

Commentaire d'arrêt : Queneau Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2015  •  Commentaire d'arrêt  •  1 275 Mots (6 Pages)  •  582 Vues

Page 1 sur 6

Comme chez Viau et Ronsard :

- dialogue fictif : poème adressé à une femme

Marques de la 2ème personne : si tu t’imagines/ ton teint de rose/ ta taille

Apostrophes : fillette v 3 par ex : le suffixe ETTE insiste sur la jeunesse. Le terme est repris v 13 par « petite », terme HYPOCORISTIQUE (mot qui caresse, terme diminutif ou familier à valeur affective).

En revanche aucune présence de la 1ère pers.

La prolepse :

Comme ses prédécesseurs, Queneau évoque le futur :

- expression du futur avec le semi-auxiliaire « aller » : xa va

- présent à valeur de futur proche « les beaux jours s’en vont » v 27

- insistance sur le verbe VA V 21par exemple : il est répété une fois de plus et se trouve mis en valeur en fin de vers. Cela confère à ce vers une place particulière car c’est le seul hexasyllabe : poème en pentasyllabes.

B – L’évocation du temps :

Il s’agit d’évoquer le temps qui passe :

- champ lexical du temps : verbe durer v 6 et 23 / Toujours v 6 et 23/ saison : v 7, 8 et 9

- anaphore « les beaux jours »

- image de la marche : métaphore filée « s’en vont » / « tu marches tout droit » v 32. Le groupe « tout droit » rappelle le caractère inexorable de la vieillesse.

- La marche du temps et ses effets sont présentés comme une vérité : présent gnomique « tournent tous en rond » « mais toi ma petite/ Tu marches tout droit ».

Ce temps qui passe est également suggéré par une série d’oppositions entre la beauté d’aujourd’hui et le flétrissement de demain :

- la strophe 2 s’oppose à la 3 (système d’antithèses): le teint de rose/ ride véloce ; taille de guêpe / pesante graisse, menton triplé ; mignons biceps / muscles avachis

- la strophe 2 comporte des images valorisantes, elle correspond à une liste des canons de la beauté tandis que la strophe 3 décline des images dévalorisantes, crues, apoétiques. La 2 fait l’éloge de la fillette et de sa beauté tandis que la 3ème évoque des parties du corps moins nobles.

Enfin l’allongement progressif des strophes traduit le passage du temps, l’accumulation des années : strophe 1 : 12 v/ Str 2 : 14 v et str 3 : 23 v

La cruauté du poète :

- elle transparait dans la crudité des images employées : ex « la pesante graisse »

- le tutoiement et les apostrophes minimisantes : traduisent une certaine familiarité

II – Une réécriture parodique :

On ne peut donc que remarquer les traits communs qui unissent ce texte à ceux de Ronsard et Théophile de Viau.

A – Les échos poétiques :

On note également que Queneau pratique la citation : il reprend quasiment certains vers de Ronsard :

V 39 à 41 « Allons cueille cueille / les roses les roses / roses de la vie » rappelle le vers de « Quand vous serez bien vieille », in Sonnets pour Hélène 1578.

Le poète recourt également à des injonctives et des impératifs pour exhorter la jeune femme.

On retrouve le motif de la rose, symbole de la beauté, mais aussi fleur éphémère, beauté fugitive. On peut noter que la strophe 3 est construite sur la métaphore filée de la rose (roses, pétales, cueillir)

De même l’adjectif « mignons » v 17 « Tes mignons biceps » fait écho à la « Mignonne » de Ronsard dans le poème « Mignonne allons voir »

...

Télécharger au format  txt (6.8 Kb)   pdf (92.7 Kb)   docx (11.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com