Quelles caractéristiques du réalisme propose ces 3 textes?

Ce corpus nous donne à lire 3 textes réalistes. Tout d'abord il y a La Comédie humaine par Balzac (1842), ensuite Le Grand Dictionnaire par Larousse (1864-1876) ainsi que L'Assommoir par Zola (1877). Quelles caractéristiques du réalisme propose ces 3 textes?

Dans un premier temps, on peut remarquer que des textes définissent l'objet et la démarche réaliste: il s'agit de rendre compte de la réalité. Cependant, la manière de caractériser cette réalité varie : elle est " historique et social(e) " pour Balzac, qui va jusqu'à personnifier la "Société" ; pour Zola, plus précisément , elle correspond à une classe sociale particulière, "le peuple", jamais intégré aux romans jusqu'alors. Plus généralement, l'article de Larousse indique que c'est "la vie" qui est l'objet du réalisme.

Quant aux méthodes utilisées par les romanciers réalistes pour cerner cette réalité, les trois textes s'accordent pour en évoquer deux : tous insistent sur la méthode "scientifique", en usant d'un lexique très développé, surtout chez le naturaliste Zola, qui appuie sa théorie littéraire sur la science.

Tous indiquent également que l'imagination et la créativité sont nécessaires pour "peindre" la réalité, comme le signale l'emploi de cette métaphore dans les trois textes,, même si celui de Zola y insiste moins.

D'autre part, ces textes présentent le réalisme comme un mouvement polémique. C'est pourquoi Zola, qui a été le plus attaqué des acteurs réalistes pour la crudité des scènes qu'il proposait, indique, à l'aide d'un lexique d'une violence hyperbolique, la "brutalité" des réactions du public, qui l' "accuse" pour son "crime". De même, l'article de Larousse souligne la même "brutalité" dans les "accusations" des lecteurs, et met donc en relief, comme Zola, l'aspect polémique du réalisme, qui s'est donné pour but de représenter la réalité jusque dans sa "laideur". Quant à Balzac, précurseur du mouvement, il n'a pas été la cible de ces critiques, et ne les évoque donc pas dans son "Avant-Propos".

Face aux accusations dont nous lisons la trace dans les textes de Zola et de Larousse, les auteurs utilisent des stratégies diverses : Zola se défend, se "justifie", même s'il le nie, en rappelant son objectif et en développant un argument - la réalité elle-même est "laide". Pierre Larousse, dans l'article de son dictionnaire, adopte la démarche de celui qui explique, avec objectivité, mais on sent dans la dernière phrase, exclamative, plus engagée, qu'il veut défendre ce mouvement littéraire attaqué. Enfin Balzac, pas encore au centre de la polémique, mais clairvoyant, anticipe les critiques et tentant de persuader son lecteur de la légitimité de son projet : son texte, avec la cadence ternaire de certaines phrases, avec l'anaphore des gérondifs, avec la métaphore, utilise les ressources de l'éloquence, en même temps qu'il développe une argumentation fondée sur la nécessité "historique" de son œuvre.

La confrontation de ces trois textes nous permet de cerner précisément

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