Que voulez-vous ici mon enfant

Une jeune femme sortait par la porte fenêtre qui donnait sur le jardin avec une telle vivacité que beaucoup de femmes n'avaient pas. Il portait la même chemise blanche qu'il avait mis lors de son entrée au séminaire. C'était pour lui une façon de se rassurer . Il était tellement déçu d'être là qu'il avait le visage triste, il avait même les yeux brillants comme si il avait pleuré, son teint était blanc. La jeune femme s'approcha gentiment. Il était tourné vers la porte, il ne la vit donc pas s'avancer, il se demandait à qui il allait avoir à faire. Il ne savait pas trop comment il aller faire pour se presenter lui qui avait tant de mal en présence d'inconnu.Quelle déception, d'être devant cette porte alors que son rêve était de combattre au côté de Napoléon. Il tressaillit quand une voix douce dit tout près de son oreille :

Que voulez-vous ici mon enfant ?

Il se tourna vivement et vit une femme comme jamais il n'en avait jamais vu.En effet lors de son séminaire, il n'avait pas eu l'occasion de côtoyer beaucoup de femmes, de plus les femmes n'étaient pas sa priorité. Bientôt, tout se bouscula dans sa tête. Elle était si jolie et avait toute la classe qu'une femme de son âge pouvait avoir. En effet, elle avait de beaux cheveux mit en chignon d'un blond ardent. Son teint était parfait, elle avait des yeux verts émeraudes soulignés d'un trait de crayon noir, son nez était fin et ses lèvres avaient un rouge à lèvres très discret qui sublimait celles-ci. Elle portait une robe élégante dont le corset était rose avec des liserais or et un jupon volumineux qui lui donner une impression de légèreté. Cette femme à la taille fine était d'une élégance remarquable. Il resta sans voix devant cette femme et plongea dans ses souvenirs et se rappela de tout son passé, de lui jeune homme, bien élevé, ayant étudié au séminaire pour faire une carrière ecclésiastique après avoir renoncé à ses rêves militaires dans lesquels il voulait devenir un héros glorieux de l'armée de Napoléon.Toutefois, en voyant cette femme toutes ces obligations et son avenir se brouillèrent et il ne pensait plus qu'à une chose, cette femme mûre qui lui souriait et dont il était en train de tomber éperdument amoureux. Bientôt il perdit une partie de sa timidité et envoûté par sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Une sensation de douceur et de bien être envahit tout son corps... Entre temps la jeune femme avait répété sa question.

- Je viens pour être précepteur madame lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux.

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