Psychologie clinique Albert Ciccone

« Imaginons un sujet qui tombe dans un gouffre [...]La situation d’aide est celle dans laquelle on pourra lui tendre une main – pour freiner la chute, l’amortir, l’accompagner [...] et garder l’autre main fermement amarrée au bord du gouffre, accrochée à la réalité. Si l’on tend les deux mains, on va bien comprendre la détresse, accompagner la chute, mais on tombera avec le patient, et cela n’aidera personne. Et si l’on garde les deux mains solidement agrippées au bord du gouffre, à la réalité, au cadre, on va observer la chute, on pourra en donner une belle explication, on pourra théoriser la chute, construire de beaux modèles des maladies mentales, mais cela n’aidera personne, car on ne sera pas en contact avec le patient ». Albert CICCONE1 .

1) Commentez la citation d’Albert Ciccone en vous appuyant sur deux notions présentées en cours.

Albert Ciccone essaie de montrer le réel but d’un psychologue. Un psychologue sert avant tout de soutiens au patient, de lieu d’écoute mais il faut réussir à faire la différence entre comprendre les problèmes psychiques du patient et résoudre ces problèmes.

La psychologie clinique sert à être au chevet du patient, on ne s’intéresse qu’au malade. Le but n’est pas de guérir mais d’amener le patient à comprendre ce qu’il ressent, ses craintes… La citation d’Albert Ciccone nous renvoie à la notion de personne totale. A travers la personne totale on cherche à considérer la vie psychique de la personne comme un tout concret et réel. Il ne faut pas isoler les informations qu’un patient laisse paraître, chaque mot, chaque phrase sont importantes et peuvent nous conduire à comprendre le traumatisme chez le patient. Le but c’est qu’il évoque tout ce qu’il ressent à partir de ce qui le fait souffrir. Comme Didier Anzieu l’évoque, chaque individu connait un conflit avec le monde extérieur, avec les autres et avec soi-même. En voulant résoudre ses conflits, le patient va être en position d’équilibre fragile. Donc lui faire croire à des miracles, pourraient créer sa chute.

La deuxième notion à mettre en avant est la notion de neutralité bienveillante. Ce concept a été introduit par Freud. Il a voulu montrer à travers ce terme, qu’un psychologue doit s’abstenir de tout conseil et idée reçue. La bienveillance n’a pas pour objectif de réparer l’autre mais de pouvoir le soutenir. Il faut être neutre, et ne pas avoir de jugement, pour ne pas interférer dans la démarche mentale du patient.

Donc finalement le psychologue doit vraiment prendre en considération le profil du patient pour ensuite adapter les solutions les plus adaptées. La position subjective est donc importante pour ne pas être dans l’excès et réussir à être au milieu, en apportant un soutien au patient, en l’accompagnant afin de poser du sens à ce qu’il ressent sans essayer de donner son opinion sur la situation.

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