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Proust

Fiche de lecture : Proust. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2013  •  Fiche de lecture  •  633 Mots (3 Pages)  •  1 477 Vues

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Introduction

Proust est un écrivain français du début du XXème siècle. Son œuvre majeure est A la recherche du temps perdu, ensemble contenant Du côté de chez Swann, A l’ombre des jeunes filles en fleur (prix goncourt) ou encore La prisonnière. Dans cet extrait, Proust évoque la mort de Bergotte, personnage important d’A la recherche du temps perdu. Ce personnage est un écrivain que le narrateur admire énormément. Beaucoup disent qu’il est inspiré d’Anatole France.

Lecture

Question et Axes :

Nous étudierons cet extrait selon deux axes majeurs : un texte narratif au ton proche du fait divers et le tableau de Vermeer comme parabole d’un idéal d’écriture.

Lecture analytique

Un texte narratif au ton proche d’un fait divers

. Le mot ("fait divers") est bel et bien lâché par Proust (l.34). L'aventure aurait bien pu arriver à Proust lui-même. Voir la lettre à Jean-Louis Vaudoyer, critique d'art, auquel la page retenue doit beaucoup. Un jour de juin 1921, Proust ne peut résister au désir d'aller voir, au Musée du Jeu de Paume, une exposition consacrée à Vermeer. "Voulez-vous y conduire le mort que je suis et qui s'appuiera à votre bras ?", écrit-il à son ami. On sait que, pendant cette visite, il fut saisi d'un violent malaise qui lui inspira l'épisode de la mort de Bergotte.

. On est également sensible au ton composite du texte : le trivial y avoisine le sublime (les détails de l'alimentation, « crise d’urémie », « pommes de terre »X2, qui contrastent avec la dernière partie du texte et en particulier la fin : »anges », « résurrection »)

. On a en quelque sorte deux textes s'entrecroisant, deux fils qui se côtoient comme dans un tissu (= texte). Au-delà du narratif qui prend des allures de fait divers, le passage qui nous occupe a un enjeu allégorique très profond.

Le tableau de Vermeer comme parabole d’idéal d’écriture

D’abord, son tableau est apparenté à un objet de vénération ("qu’il adorait", l5) : on note le champ lexical du sacré. Si ce dernier apparaît avec une grande netteté dans la seconde moitié du texte, on en peut vouloir rechercher une manifestation dès le début. Les "marches" gravies deviendront, dès lors, les marches conduisant à l’idole, à l’autel ou au tabernacle, au tableau vénéré, avec la mention d’un malaise qui devient malaise d’extase, exacerbation d’une émotion esthético-religieuse.

Ensuite, la beauté de ce tableau - plus exactement d’un de ses détails - se suffit à elle-même et tous les autres tableaux de la salle sont éclipsés ("Il passa devant plusieurs tableaux et eut l’impression de la sécheresse et de l’inutilité d’un art si factice... "). La suite atteste la différence du tableau, son caractère unique ("plus différent de tout ce qu’il connaissait, "Enfin il fut devant le Ver Meer"). On peut noter également la récurrence du mot "précieux" et de ses "dérivés".

Par ailleurs, il a une révélation de ce que son art aurait dû être : Exaltation + déception (désespoir ?) : "C’est

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